L’Homme aux poings de fer, premier film de RZA leader du groupe de rap légendaire du Wu Tang Clan produit par Tarantino et coécrit pas Elie Roth, sort en salle ce 2 janvier.  

Synopsis 

Depuis son arrivée dans un village de la jungle chinoise, un forgeron venu de la ville (RZA) est contraint par des factions tribales radicales à fabriquer des armes de destruction élaborées. Quand l’irruption d’une guerre clanique semble inévitable, l’étranger fait appel à une énergie ancestrale qui le transforme en une véritable arme humaine. Combattant aux côtés de héros de légende et d’implacables brutes, cet ancien reclus va devoir apprendre à contenir et maîtriser son nouveau pouvoir s’il veut parvenir à sauver ceux à qui il a choisi de se rallier.

 

Transition

Pour son premier passage derrière la caméra, RZA a choisi de rendre hommage à la Kung Fu Exploitation, ces films de chinois populaires dans les années 70. Largement influencé par la culture chinoise dans la création du Wu Tang Clan, RZA revient ici à ses premières amours.
En général lorsqu’un artiste tente de passer d’un champ à un autre, il lui arrive assez souvent de tomber à plat. Rares sont les acteurs qui sont également de bons chanteurs et l’inverse est également vrai. Il suffit de demander à Mariah Carey (Glitter) ou Jennifer Lopez.
Pourtant dans certains cas l’alchimie prend plutôt bien et on se retrouve avec des bons films comme 8 miles d’Eminem, ou la filmographie de Justin Timberlake.
RZA lui fait un saut plus grand, ne se contentant pas uniquement de jouer, car il réalise également son film, étant producteur et habitué à travailler dans les coulisses, cela n’est pas étonnant.
L’Homme aux poings de fer peut donc compter sur RZA, mais également sur un casting solide avec Lucy Liu (Kill Bill), Russell Crowe (Les Misérables) ou en encore Jamie Chung (Once Upon a Time). Les acteurs sont convainquant sans non plus être transcendant.

 

Emmêlant

L’Homme aux poings de fer est mené par un scénario qui semble avoir souffert dans la salle de montage. Avec de nombreux protagonistes pas souvent bien présentés, le spectateur perd rapidement le fils de l’histoire en se demandant «qui est qui et qui veut quoi». Les personnages arrivent souvent de nulle part et la narration par le personnage principal n’aide pas forcément à les replacer.
L’Homme aux poings de fer commence le film comme un personnage secondaire avant de prendre plus ou moins le centre de l’histoire. La motivation des personnages est assez primaire : L’or. Même si certains d’entre eux sont animés par une envie de vengeance.

Russel Crowe fait sa meilleure imitation de Depardieu et Lucy Liu sa meilleure imitation d’elle-même dans Kill Bill.

 

Décors et Combat

Les décors de L’Homme aux poings de fer sont beaux et colorés, en particulier la maison close de Madame Rose (Lucy Liu). Les chorégraphies des combats sont assez bien exécutées et n’ont rien à envier à certains films de Hong Kong ou de la Chine continentale. Un grand soin du détail a été apporté à ces aspects du film.
Les tenus des filles, l’armure dorée et les coupes de cheveux des méchants (qui ont dû nécessiter un nombre important de pot de gel)  valent le détour.
Le côté gore du film est bien fait et lorsque l’on sait que le co-auteur du film n’est autre qu’Eli Roth, le réalisateur de Hostel, on se dit que le film n’est pas gore du tout, voire même gentil.

 

L’Homme aux poings de fer est un bel hommage aux films des frères Shaw, et emprunte beaucoup au genre. Gore et parfois drôle, il reste un film pop-corn à ne pas prendre au sérieux et à regarder si on est fan du genre, ou de RZA.

 

L’Homme aux poings de fer : Bande Annonce VOST

Crédit photos : ©Universal