The New Normal : trop peu subtile

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3.5

Avec The New Normal Ryan Murphy présente une série plaisante mais peu subtile.

Ryan Murphy a encore frappé. Sa nouvelle série cette année est The New Normal. Ryan Murphy offre avec cette comédie un hymne à la tolérance. Bryan (Andrew Rannells) et David (Justin Barban) forment un couple homo, qui envisage d’avoir un enfant. Ils engagent Goldie (Georgia King) pour être la mère porteuse de leur futur enfant. Avec les deux premiers épisodes le message est clair et plutôt simple : être anormal est normal de nos jours. On est tous uniques, d’une manière ou d’une autre et il vaut mieux en être fier.

The New Normal est forte par ses acteurs, son humour, ses personnages si particuliers mais si… normaux. Parce que la parentalité, fait aussi peur à nos deux amis gays qu’à n’importe quel futur parent. La fin de la vie sociale, les nuits sans sommeil à venir, et bien entendu, les grandes théories sur l’éducation d’un enfant qui seront toutes niées dès que l’enfant viendra au monde.

Anormal est normal

Bryan et David sont aussi normaux dans leur approche de la parentalité que Adam et Eve, partagent les mêmes doutes et les mêmes joies. Et c’est sûrement là que Ryan Murphy veut en venir. Malheureusement, c’est un peu court pour une série, très court. En quelques épisodes, on peut se lasser. Surtout que, si individuellement les deux acteurs sont excellents, si on peut imaginer une certaine tendresse, l’alchimie entre les deux est loin d’être évidente.

Heureusement, c’est là qu’interviennent les autres personnages, qui sont eux aussi bien anormaux. La mère porteuse Goldie veut changer de vie, devenir avocate, a besoin d’argent et c’est pourquoi elle accepte de porter un bébé. Mais elle ne vient pas seule. Elle a une fille de huit ans, anormalement intelligente et sage pour son âge, Shania (Bebe Wood) et une grand-mère qui l’a élevée, Jane, homophobe, raciste, antisémite et toutes les intolérances que vous pouvez imaginer. Une personnage que sauve son interprête Ellen Barkin mais qui, à l’image de l’ensemble de la série, manque clairement de subtilités.

Recyclage de personnages

Car si le casting est solide, l’humour bien présent et grinçant, avec quelques références sympathiques, le plus gros défaut de The New Normal vient des personnages, écrits avec gros feutres plutôt que finement dessinés. Si caricaturaux et mal-dégrossis qu’on peut dès le second épisode prévoir leurs réactions. Surtout lorsqu’on connaît le travail de Ryan Murphy, où on reconnaît des traits de Sue dans ceux de Jane et de Kurt dans le personnage de Bryan et on retrouve même une Quinn au masculin dans l’ex-mari de Goldie.

Malgré ces défauts, les deux premiers épisodes restent plaisants à voir. Ce n’est peut-être pas la comédie de l’année mais elle garantit une plaisante demi-heure.

Crédits Image : ©NBC

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