Perception : un schizophrène au FBI

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Perception est la nouvelle série à consultant de TNT avec Eric McCormack, qui campe un neuroscientifique schizophrène consultant pour le FBI. Verdict ?

Quand on le lit le synopsis de la série, on se dit que Perception est une énième série à consultant. Sauf que ce dernier n’a rien d’ordinaire. Il est un universitaire, un neuroscientifique plus exactement. Ce qui a déjà été vu avec Lie to Me. Sauf qu’il schizophrène, a des hallucinations qui l’aident à résoudre les enquêtes sur lesquelles il travaille. Le Dr Daniel Pierce (Eric McCormack, le Will de Will & Grace) est contacté par un agent du FBI, une de ses anciennes élèves, campée par Rachael Leigh Cook. Celle-ci se retrouve face à une affaire complexe, persuadée que les aveux de la principale accusée sont faux.

Un consultant schizo…

Bien entendu, le consultant disculpe très vite l’accusée, victime d’un syndrome qui l’empêche d’avoir une mémoire immédiate et atteinte d’une forte suggestibilité. Vient ensuite l’enquête à proprement parler. Son cadre a été vu et revu : une entreprise pharmaceutique, des tests de médicaments dont les résultats ont été altérés. Là où Perception se démarque, c’est dans la façon dont Pierce réussit à résoudre l’enquête. Sans piéger les principaux protagonistes comme Patrick Jane. Sans se faire passer pour un medium comme Shawn Spencer. Il a tout simplement des hallucinations.

Sa méthode ? Il hallucine.

Une hallucination plus exactement. Un homme appelé Gérard Permut. Interprété par Colin Cunningham (Falling Skies, Stargate), cet homme, produit de son imagination, l’aide à résoudre son enquête et à matérialiser ce qu’il a vu/compris de manière inconsciente. On ignore encore si l’acteur reviendra ou si les guest stars se suivront pour le rôle de l’hallucination.  On n’en dira pas plus pour ne pas gâcher le suspense.

Quel est son degré de folie ?

Série de bonne facture en apparence classique, Perception présente un personnage cliniquement schizophrène. Il a par exemple une meilleure amie. Mais est-elle réelle ? La question est posée à la fin de l’épisode. Après tout, on ne la voit parler avec personne d’autre. Si comme on le pressent la principale confidente du héros est elle-même le fruit de son imagination, cela ne serait finalement qu’une extravagance de plus. Pour calmer ses crises, y compris en public, Daniel Pierce doit en effet écouter de la musique classique qu’il se met à « diriger » comme s’il était chef d’orchestre. Et quand une étudiante lui fait des avances en se déshabillant devant lui, il fait appel à son assistant qui est au courant de sa condition pour lui demander s’il y a réellement une femme dans son bureau.

Formule classique mais réussie

Autre question : Sherlock, version Moffat, aurait-il inspiré les créateurs ? Les raisonnements du personnage sont représentés à l’écrit, son cerveau fonctionnant par anagrammes. Sans compter sur une tenue très ressemblante. Perception n’en reste pas moins une série très efficace. A l’instar d’une série comme Rizzoli & Isles, diffusée aussi sur TNT, on a là une comédie légère d’été très bien réalisée. L’excentricité, la particularité du personnage font oublier qu’on a là une énième série à consultant. Comme Psych, Mentalist, Perception s’en sort très bien dans son registre. La formule est connue, tout le monde sera d’accord. Mais ce personnage atypique, bien sympathique, pourrait être capable de fidéliser le public.

Crédits photo ©TNT

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