Dallas : Le retour impitoyable des Ewing

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3.0

Trahisons, querelles familiales, luttes de pouvoirs, plans machiavéliques, adultères et autres triangles amoureux. Bienvenue à Dallas. La série culte est bel et bien de retour, non sans mises à jour ! (Spoilers).

20 ans après sa disparition de l’antenne américaine, Dallas est de retour. Et les personnages n’arrêtent de jouer des mauvais tours. Deux générations sont à l’écran cette fois. Celle que nous connaissons tous, avec J.R (Larry Hangman), Bobby (Patrick Duffy) et même Sue Ellen (Linda Grey). Et la jeune, constituée par leurs enfants. Et le moins qu’on puisse dire c’est que les chiens ne font pas des chats.

Dans la jeune génération, nous avons à droite Christopher, interprété par Jesse Meltcafe, le fils adoptif de Bobby et Pamela . A gauche, John Ross (Josh Henderson) progéniture du diable, de J.R et Sue Ellen. La directrice de casting est clairement allée se servir chez Desperate Housewives. Surtout que Brenda Strong incarne la nouvelle épouse de Bobby, Ann.

Résumé de l’intrigue

Christopher se marie à Rebecca (Julie Gonzalo) dans le premier épisode. John Ross lui est avec Elena Ramos (Jordana Browster) l’ex-fiancée de Christopher, mais ils sont toujours amoureux l’un de l’autre. Leur rupture a été provoquée par une tierce personne grâce à l’envoi d’un faux e-mail. On apprendra plus tard que c’est Rebecca et son frère qui l’ont fait, afin que Rebecca puisse séduire Christopher et s’emparer de Southfork Ranch par la suite.

Southfork Ranch que Bobby, souffrant en secret d’un cancer de l’estomac, veut vendre à la famille Del Sol (qui va le doubler), contre l’avis de toute la famille Ewing. John Ross, avec son papa qu’il déteste cordialement, met en place un plan bien machiavélique pour éviter cela. Mais John Ross double son père avec Marta Del Sol (et il couche avec). Qui elle-même double John Ross. Et en plus elle n’est même pas la vraie Marta Del Sol. J.R, fidèle à lui-même, prévoit de doubler tout le monde à la fin. Et Sue Ellen, en campagne pour devenir gouverneur du Texas ne reste pas étrangère à toute cette affaire.

Bienvenue à Dallas !

Délit de fidélité

Si les multiples intrigues et les noms des lieux et personnages ne vous l’ont pas encore indiqué, le reboot de Dallas est très fidèle à la série originale. La série offre aussi quelques clins d’oeil sympa à l’ancienne, avec le fameux chapeau de J.R par exemple. Des clins d’oeils surtout visuel et qui ne gênent ni perturbraient en aucun lieu ceux qui seraient trop jeunes pour avoir vu le premier Dallas.

Mais cette fidélité est trop poussée, surtout en ce qui concerne les nouveaux personnages. John Ross est l’incarnation parfaite de ses deux parents. Il est tout aussi ambitieux, ignoble et machiavélique que son père. Et aussi alcoolique que sa mère. Il en est de même pour Christopher. Il est gentil, presque intègre, du moins autant que peut l’être un personnage de Dallas, tout comme Bobby. Et comme les deux frères, les deux cousins sont rivaux, en affaire et en amour. On a vu plus original.

J.R en déambulateur

Peu de changements chez les anciens personnages. J.R est encore et toujours un beau salaud. Il simule une dépression profonde qui l’empêche de communiquer pour mieux manipuler son monde. Et quand, enfin, il met fin à cette supercherie, c’est pour sortir avec un déambulateur. J.R en déambulateur, ça tue un peu le mythe. Sauf qu’il en a pas réellement besoin, tout cela fait encore partie d’un plan. Il a beau être octogénaire le J.R, il a toujours de la suite dans les idées.

Bobby lui non plus n’a pas changé. Il est gentil, à un bon fond, mais faut pas lui marcher sur les pieds. Il supplie les cousins de ne pas laisser la cupidité détruire leur famille. En vain. Et s’il cache son cancer, c’est pour protéger ses proches et non l’utiliser plus tard comme arme de manipulation. Encore une fois, Bobby est en danger de mort. Mais le Cerveau doute que quiconque va s’inquiéter pour lui. Il a déjà réussi à ressusciter dans la série. S’il décède des suites de son cancer, qui va croire qu’il est vraiment mort ? Une p’tite douche et tout est effacé. Non ?

Ca, c’est le Texas, Son

Cette mouture de Dallas est aussi très fidèle dans sa représentation du Texas. L’argent coule, un peu moins (n’oublions pas que nous sommes dans un contexte de crise), à flots ainsi le pétrole – ou les nouvelles énergies tout aussi controversées que le pétrole – et les voitures de luxe. Et surtout le parler de la région. Si on insulte une femme, on oublie pas d’ajouter le « Lady » derrière. Cela serait inconvenant de ne pas le faire. D’ailleurs on présage déjà l’invention d’un drinking game grâce aux dialogues. 1 shot à chaque fois que quelqu’un appelle un garçon « Son ». 2 à chaque « I am an Ewing ». Attention, on peut être ivre bien avant la fin du premier épisode.

Même si Dallas est un excellent reboot de la série originale, et peut-être un des rares qui peut avoir du succès auprès des fans, ça reste un soap, avec ses limites et ses défauts, ses scénarios tirés par les cheveux et trop alambiqués. Si on aime le genre, on adorera la série. Mais Dallas 2012, malgré un peu d’humour, une belle réalisation et un bon jeu des acteurs ne convaincra pas les autres.

Le public Français peut retrouver dès ce soir les deux premiers épisodes sur la VOD de TF1.

Crédits photo : TNT

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