Si vous êtes né dans les années 80 et que vous vécu votre adolescence dans les années 90, American Pie a été la saga qui vous aura marqué ! Cette joyeuse bande d’ados qui découvre les plaisirs du sexe à coup d’humour pipi/caca sont de retour sur nos écrans aujourd’hui avec ce reboot de la franchise. Résultat ? Un petit coup de nostalgie pour ceux qui ont grandi avec la franchise malgré un humour gras et salace qui ne fonctionne plus aujourd’hui.

Nostalgie

Quand on voit America Pie 4, on ne peut s’empêcher de penser que Very Bad Trip 1 & 2 ont levé le niveau de l’humour bête et enfantin un peu plus haut que celui de la saga de la tarte qui a débuté en 1999. Dans ce nouveau volet baptisé réunion, non sans jeu de mot, la joyeuse bande de copains revient sur les lieux de leurs aventures de jeunesse et treize ans après, à l’occasion d’une fête d’anciens élèves. Mariés, célèbre présentateur ou bien homme au foyer, chacun a grandi et mène une vie de trentenaire avec ses frustrations, sa maturité, ses changements et ses responsabilité. Tous sauf Stifler, qui vit toujours bien évidemment avec sa célèbre maman qui nous faisait découvrir le monde merveilleux de la sexualité des MILF américaines il y a 13 ans. Toujours aussi bête, c’est l’instigateur principal de toutes les blagues à caractère pubère de ce dernier volet, blagues qui parfois vont beaucoup trop loin.

Une recette démodée

Blagues douteuses, humour répétitif, grossier et surtout en surdose, cette suite qui pose la question que tout une génération se posait, « mais que sont ils devenus ? » reste sans saveur, sans profondeur et propose un arrière goût de périmé pendant plus d’une heure et demi. Les personnages autrefois sympathiques deviennent aujourd’hui antipathiques, lisses et surtout immatures.

Alors qu’avant on se reconnaissait dans ces ados bêtes et méchants, aujourd’hui on a du mal à les comprendre ou s’y identifier. Si les personnages d‘American Pie 4 ont grandi, les scénaristes ont complètement oublié que ses spectateurs aussi et que ce sont ceux-ci qui seront bien-sûr les premiers en salles. Et même si on s’attend à des scènes comiques grossières, on aurait quand même voulu que certains aspects de cette nouvelle vie d’adulte soient explorés avec ses joies et ses frustrations, comme l’état du père de Jim après le décès de sa femme, l’ajustement du couple à la suite d’une naissance, l’infidélité…tous ces thèmes ne sont que des excuses pour balancer des vannes encore plus dégueu les unes que les autres, sans morale, sans fond et sans réflexion.

On déplore aussi le manque de saveur dans le jeu de chaque acteur. Ce qui devait être une réunion festive de toute une équipe apparait comme un exercice forcé de la part de cette troupe d’acteurs dont l’alchimie était l’ingrédient phare de la trilogie. Même la drôle et pétillante Alyson Hannigan reste effacée. Dans ce dernier opus on a l’impression qu’ils s’ennuient, qu’ils exécutent les scènes mécaniquement sans prendre goût à la fête jusqu’à cette fin facile que tout le monde voit venir…Une fin qui bien évidemment rappelle à l’ordre tous les protagonistes sur un arrière-goût de guimauve bien dégoulinant. La Tarte a brûlé au four c’est officiel…

Bande Annonce

©Universal Pictures France 2012