Anna Mercury tome 1 : la critique

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Critique du tome 1 de Anna Mercury, une des premières parutions de la collection Glénat Comics, en librairie mercredi 18 avril.

Avant de se lancer dans la découverte de son contenu, le Cerveau a jeté un coup d’oeil attentif, le manipulant, à ce tome 1 d’Anna Mercury. Il s’agit d’un des tous premiers titres de Glénat Comics. La couverture épaisse est magnifique, résistante. Avec un dos tout aussi robuste. Pour ses éditions de comics, Glénat a énormément misé sur la qualité avec en outre un format 173 x 265mm, soit le format utilisé par Milady Graphics et Delcourt. Loin de dépareiller dans la bibliothèque, il s’y distinguera.

Warren Ellis de retour

Anna Mercury est écrit par Warren Ellis et dessiné par Facundo Percio. On doit à Warren Ellis des scénarii comme ceux de Planetary, Black Summer, Astonishing X-Men ou Excalibur. Il est aussi l’auteur du comic book Red, adapté en 2010 au cinéma avec Bruce Willis, Morgan Freeman et Helen Mirren. Anna Mercury est l’un de ses derniers titres et est paru en 2008 en version originale. L’auteur est en effet assez discret depuis plusieurs années.

Synopsis

Angleterre, de nos jours, Anna-Louise Britton est un agent du gouvernement envoyée en mission dans neuf réalités parallèles. Ses voyages dans l’espace-temps lui offrent des pouvoirs surhumains qui l’aideront dans ses missions. Héroïne sexy la nuit, bureaucrate la journée, sa vie n’est pas de tout repos ! Projetée dans la ville de New Ataraxia, Anna Mercury va disposer d’une heure pour sauver la cité d’une destruction programmée…

Une introduction intelligente

Le scénario de Anna Mercury est très riche sans être trop complexe. En plongeant dans un univers aussi élaboré, on risque toujours  de s’y perdre si trop d’éléments sont présentés d’un coup. Ce n’est pas le cas ici avec une narration intelligente. Le lecteur découvre en effet la nature des activités d’Anna Mercury et de l’organisation dont elle dépend à travers l’arrivée du nouveau Premier ministre britannique qui, comme tous les nouveaux gouvernants, est tenu au courant des activités les plus secrètes. Un choix narratif relativement classique qui n’en est pas moins nécessaire.

Un personnage charismatique

Anna Mercury, croisement entre la Veuve Noire et Lara Croft, est un personnage auquel on s’attache dès les premières pages et pas seulement en raison d’une plastique qui n’a rien à envier à celles des héroïnes citées : entre un sens de la répartie (dont les traductions françaises sont d’ailleurs réussies), un dynamisme et un fort sentiment de justice, elle a tout pour qu’on s’y attache. Elle correspond aux canons, sans jeu de mots, de l’héroïne forte et charismatique prête à se sacrifier.

Une action resserrée et efficace

Le scénario se déroule sur une courte période narrative mais réussit à avancer sans se précipiter. Anna Mercury a très peu de temps pour sauver ces univers parallèles de l’autodestruction et pas seulement car les évènements politiques se précipitent. Elle a littéralement besoin d’être rechargée pour pouvoir revenir sur Terre au bout d’un laps de temps relativement court. Ce parallélisme entre les enjeux de ses actions dans ce monde et la période limitée durant laquelle elle peut y rester est un élément essentiel, un ingrédient clef de l’intérêt créé. Sans parler du dessin de Facundo Percio qui arrive à trouver un équilibre de style entre d’un côté le cadre steampunk  des univers parallèles et de l’autre notre univers, sur Terre.

Un album de choix

L’édition du premier tome d’Anna Mercury est un très bon choix de la part de Glénat Comics : avec un scénario intéressant, un personnage charismatique, un univers steampunk riche, on a là, une combinaison qui plaira à de nombreux lecteurs qui auront confirmation, une fois de plus, du talent de Warren Ellis dont chaque scénario est toujours très attendu. Avec en prime, en fin de volume de cette édition, les magnifiques couvertures peintes de Felipe Massafera.

Crédits photo ©Glénat Comics

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