Titanic 3D : Ou comment la Fox et James Cameron nous font redécouvrir un film qu’on a tous dû voir au moins une dizaine fois

Southampton, 10 avril 1912. Le paquebot le plus grand et le plus moderne du monde, réputé pour son insubmersibilité, le « Titanic », appareille pour son premier voyage. Quatre jours plus tard, il heurte un iceberg. A son bord, un artiste pauvre et une grande bourgeoise tombent amoureux. On ne présente plus Titanic, le film de tous les records réalisé par James Cameron. Un long métrage qui a déjà été vu par 2/3 de la population mondiale, si ce n’est plus, avec ses 11 oscars et ses 20.3 millions d’entrées en France.

Ce 4 avril, à une semaine du centenaire commémorant le naufrage le plus dramatique et marquant de l’histoire, Titanic revient sur nos écrans en 3D. Alors que le procédé est utilisé en démesure ces derniers temps à Hollywood,  force est de souligner que cette sortie ne décevra pas. Car oui, la promesse d’une « illusion parfaite » comme le déclarait Jon Landau, co-producteur du film à Paris en Janvier dernier est tenue, du début jusqu’à la fin. L’occasion pour certains de redécouvrir l’histoire d’amour entre Jack et Rose, l’intensité dramatique du naufrage, sa machinerie titanesque ou danser avec la foule irlandaise dans les quartiers des classes les plus pauvres.

La claque

Premier plan, première image, premières notes de James Horner et la promesse de la haute definition et d’une 3D aussi maitrisée que celle d’Avatar est tenue. On plonge toute de suite au cœur du film dans un naturel qui coupe le souffle et étonne par sa fluidité. Quand Star Wars : La Menace Fantôme épisode 1 en 3D est une catastrophe, Titanic lui semble avoir été filmé pour cet outil, alors que cette conversion se fait près de seize ans après son tournage.  A croire que James Cameron avait déjà l’idée de la 3D lorsqu’il a préparé Titanic. Tout de suite, le spectateur se prend au jeu, se croit au milieu de la foule, lui aussi prêt à embarquer vers un voyage qui semble inconnu, dans une clarté aussi bien visuelle que sonore.

Une prouesse technique tout en finesse et subtilité qui n’a rien à envier à d’autres films tournés en caméra conçue pour une captation 3D. Un rendu exceptionnel avec chaque plan et chaque détail sublimé à la perfection pour une immersion totale dans le film. Chaque élément du film est encore plus clair, plus éclatant qu’il y a quinze ans. Et même si beaucoup ont vu et revu ce film, ce qui étonne, c’est l’émotion qui est toujours aussi intacte voire encore plus forte qu’au premier visionnage. L’atmosphère du paquebot est encore plus réaliste qu’elle n’a pu l’être dans la version originale, dans une recherche d’authenticité la plus pure dans laquelle on découvre ou redécouvre certains détails inaperçus ou oubliés. On frissonne avec Jack et Rose, le cœur battant et léger, jusqu’au dernières secondes du naufrage et la mort de Jack. Les scènes de machineries, plans les plus impressionnants du long métrage, deviennent titanesques et encore plus époustouflantes en 3D.

Insubmersible

Une véritable claque visuelle qui sublime chaque plan dans une lumière et profondeur de champs transposées dans cette nouvelle technologie avec justesse et raccord. Tout un travail pour réussir à ne pas perdre son spectateur en plein milieu d’un film aussi long et surtout déjà vu. Une conversion réussie avec près de 300 techniciens pour le son, le dépoussiérage et la transposition en 3D pour un film qui aura demandé près de 60 semaines de travail. Un pari risqué mais réussi sur tout les plans.  A (re)voir absolument, si ce n’est pour l’histoire, au moins faire plaisir à son coeur et ses yeux. Titanic 3D, ou l’insubmersible long métrage qui peut-être enregistrera un nouveau record, 15 ans après.

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Crédit Photos : ©Twentieth Century Fox Film 2012