Houba Houba ! Le Cerveau a assisté à la toute première projection de Sur la piste du marsupilami, le nouveau film d’Alain Chabat. Et il a été conquis.

Avant de rencontrer Alain Chabat et Patrick Timsit pour une brainterview exclusive à Saint Jean de Luz (prochainement en ligne), le Cerveau a pu voir le nouveau film d’Alain Chabat Sur la piste du marsupilami. Et sans aucune réserve il le considère comme d’ores et déjà l’un des meilleurs films du comédien-réalisateur, au même niveau d’Astérix et Cléopâtre. Il faut dire qu’il a préparé le film pendant presque cinq ans.

Un défi

Le défi était rude : adapter l’un des pans de la bande dessinée européenne, fleuron de Franquin. Le marsupilami, créature issue de l’univers de Spirou et Fantasio est une créature mythique vivant dans la forêt profonde de la Palombie, entouré du peuple des Payas. Pour des raisons de droits, Alain Chabat n’a pas pu utiliser d’autres personnages de cet univers. Le scénario et les personnages sont donc tous originaux. Que l’on se rassure de suite : l’esprit de la bande dessinée est préservé et respecte l’univers de Franquin avec l’humour Alain Chabat en plus.

Sur la piste du marsupilami raconte l’histoire de plusieurs destins qui se croisent en Palombie : un journaliste-reporter joué par Chabat, Dan Geraldo ; un habitant de la capitale de Palombie, Pablito (non ça c’est le nom du personnage de Jamel, la capitale c’est Chiquito) ; un vieux botaniste de 82 ans campé par Fred Testot (oui oui, son personnage est un vieillard). Tout comme pour Astérix et Cléopâtre, il a rassemblé un casting hors du commun : Jamel Debouze, Patrick Timsit, Lambert Wilson, Fred Testot, Jacques Weber, Géraldine Nakache, Liya Kebede, Aïssa Maïga, Carlos (non, l’autre Carlos) The Great Khali et encore beaucoup d’autres surprises ( dont une guest pour une scène qui restera à coup sûr dans les annales).

Du pur Chabat

Car tout ce qui fait le succès du comédien est bien présent : les mêmes jeux de mots potaches mais jamais lourds, les clins d’oeil à plusieurs oeuvres du cinéma dont même les siennes, des parodies rappelant l’époque des Nuls, des gags qui font autant rire un enfant de dix ans qu’un adulte. Chabat maîtrise de A à Z son film qui n’est pas seulement centré sur cet animal « qu’on croyait qu’il n’existe pas mais qui n’existe. » Il était difficile de faire un film sur le marsupilami à lui tout seul. Il s’agit de la rencontre entre les hommes et cette créature, la manière dont elle transforme leur vision de voir le monde pour le pire comme pour le meilleur.

Un scénario maîtrisé

Le scénario est de son côté parfaitement maîtrisé. Jamais en longueur, on enchaîne les péripéties de manière légère. Loin d’être une succession de gags des différents membres du casting, ceux-ci se mettent totalement au service de l’oeuvre sans jamais se l’approprier. Chacun joue son rôle sans écraser les autres alors que de multiples surprises ponctuent l’épisode sans qu’aucun indice ne soit donné. Tout le monde en fait beaucoup sans en faire trop. On doit cet équilibre à celui du scénario, avec trois arcs se rejoignant tout en se respectant : celui autour de Dan Geraldo (Alain Chabat), celui de Hermoso (Fred Testot) et celui de Pablito (Jamel Debouze)

Houba, Houba ! Sur la piste du marsupilami devrait être l’un des succès de ce printemps s’il y a une justice. Il fera rire autant les enfants de dix ans que les adultes qui en sortiront en ayant justement l’impression d’avoir dix ans sans aucune honte. A de nombreuses reprises, on se retient (houba) d’avoir un fou rire simplement de peur de gêner ses voisins. Alain Chabat a réussi son pari.

Bande-annonce

Crédits photo ©Pathé Films – Chez Wam