Un budget et des effets spéciaux ahurissants pour un long métrage épique qui malheureusement n’explose pas sur le plan narratif. Le label « Disney » est de retour, pour un film à voir en famille.

Malgré un budget colossal, des effets spéciaux phénoménaux et une 3D maitrisée, un cast à en faire pâlir un réalisateur de science-fiction et une base narrative épique, John Carter déçoit vis-à-vis de l’intrigue qui reste relativement basique, digne d’un conte pour enfants, quoique fidèle à l’œuvre originale (même si plus épique) de John Edgar Burroughs.

John Carter, pour ceux qui ne le savent pas, est une série de 11 livres publiés vers 1912. Si l’on reconnait d’emblée le nom de Burroughs c’est bien évidemment parce que c’est à lui que l’on doit Tarzan. Le premier de cette série s’intitule Le Cycle de Mars, et la comparaison avec Avatar ou Star Wars est de rigueur puisqu’on note une belle prouesse technique, avec une 3D fluide et travaillée, des effets spéciaux féeriques et des décors présentés dans ce film qui emmènent le spectateur vers un voyage à mi-chemin entre la conquête de l’ouest américain et Pandora. Pour l’histoire, l’action se passe sur une planète Mars imaginaire (également dénommée Barsoom). Le Cycle de Mars raconte les aventures de John Carter, ex-vétéran de la Guerre, veuf, qui se retrouve malgré lui sur Mars et va devoir faire face à des peuples en guerre sur une planète agonisante.

Pour toute la famille

Le film est un film bon enfant par lequel on se laisse porter, même si la faiblesse de certains personnages ou certaines scènes qui ne fonctionnent pas amènent un peu de lourdeur à ce film épique dont la qualité première est d’en mettre plein la vue au spectateur. Depuis Star Wars ou Avatar, on n’avait pas voyagé vers des contrées inconnues aussi belles que celles dépeintes dans l’univers de John Carter. Les décors désertiques assurent le dépaysement, les créatures diverses comme les Tharks rappellent certaines déjà vues mais ne dérangent pas et surtout plaisent, pour un mélange spatio-temporel et pluriethnique qui séduit.

Un héroïsme un peu trop lisse.

Le producteur annonçait un anti-héros en interview et autres conférences de presse. Pour la misanthropie et la dualité on repassera. Le personnage de John Carter s’inscrit bien dans la lignée des « princes charmants » de Disney volant au secours de leur belle, mais dans ce genre de film le personnage fonctionne. Les points faibles restent certaines scènes maladroites, ou d’autres pas assez développées ou rapidement évacuées pour faire avancer le scénario. Certains combats auraient gagné à être travaillés dans la longueur, comme la première rencontre entre Dejah et John Carter, ou quand John Carter expose sa bravoure. Certains dialogues sont malheureusement trop « candides » et la fin expédiée un peu à la va-vite, ce qui dérange sachant que le film est déjà assez long. On aurait aimé d’ailleurs que les scènes de flashback soient moins prévisibles pour donner, comme leur but premier l’était, un plus de profondeur au personnage de John qui aurait pu être bien plus complexe qu’il ne l’est. Le scénario offre quand même quelques rebondissements mais que trop peu, et de belles scènes comiques, que ce soit à l’arrivée du héros sur la planète Mars, ou quand ce dernier se trouve coincé avec Woola, un reptile canin très attachant.

La base

Malgré tout John Carter reste une belle réussite de la part d’Andrew Stanton dans un exercice qu’il tente pour la première fois. Techniquement et visuellement, John Carter éblouit par ses couleurs et sa fluidité en 3D, ses créatures célestes ou attachantes. Un bon premier film de base pour une saga qui peut promettre si la franchise est renouvelée par les studios.

John Carter ou le label Disney, avec la magie, le prince charmant et le mariage royal, à voir en famille quand on aime le fantastique et la science-fiction.

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