GCB : Les garces du Texas !

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2.0

GCB vient de débuter aux États-Unis. La nouvelle série de ABC joue sur les stéréotypes des femmes texanes. Elle pourrait être le parfait pêché mignon et un Desperate Housewives de substitution mais on n’en est pas encore là.

Basée sur le livre de Kim Gatlin, Good Christian Bitches, GCB relate l’histoire d’Amanda (Leslie Bibbs), une jeune mère de famille qui retourne vivre dans son Dallas natal après la mort sordide de son mari. Elle découvre alors que son époux n’était pas un homme très honnête et est forcée de quitter la villa dans laquelle elle vivait en Californie. Elle doit donc se refaire une vie et emménage chez sa mère Gigi (Annie Potts) avec ses deux enfants. Sa mère n’a jamais été fan de son mari et n’a jamais approuvé ses décisions. Amanda n’était pas la plus gentille à l’époque du lycée et ses anciennes camarades de classe ne l’on pas oublié. Amanda a pourtant changé mais ces dernières ne l’entendent pas de cette façon. Elles vont vouloir tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues et l’empêcher de rebondir et de prendre un nouveau départ.

Des clichés

La série essaie avec dérision de se moquer de ces femmes du sud des États-Unis et des Texanes en particulier, propres sur elles, bonnes catholiques mais qui au fond sont pleines d’amertume et remplies d’un sentiment de vengeance. Elles se cachent derrière la religion et se donnent bonne conscience. Tout n’est que bassesses, médisances et gossip ! La série joue complètement sur les clichés mais sans être vraiment offensante. Cela dit certaines pourront se sentir visées. Les hommes ne sont pas non plus très bien représentés puisqu’ils sont aussi menteurs et faux-cul. GCB essaie aussi de dénoncer l’hypocrisie ambiante dans laquelle les gens vivent. Ces soi-disant bons catholiques qui vont à l’église tous les dimanches mais qui dirigent des clubs de strip-tease ou des bars avec des serveuses sexy toutes fesses et seins dehors ! Pour l’instant les personnages manque de profondeur à part Amanda et sa mère qui est plus gentille qu’il n’y parait. Amanda est sensée être la caution gentille de l’histoire. Elle revient de Californie, là où les gens sont sensés être méchants et superficiels alors que c’est elle la plus honnête de tous. Elle veut leur prouver qu’elle a changé.

Un humour manqué

Malheureusement, la série manque quand même de vrais moments drôles comme dans Desperate Housewives qui est reine dans l’art des moments cocasses et gênants mais drôles. Seules une ou deux scènes réussissent à décrocher un sourire mais dans l’ensemble, les gags sont plutôt ratés. Ce n’est que le début, la série peut s’améliorer. Le casting est plutôt bon mais pas assez explosif. Leslie Bibbs est le personnage principal mais elle est encore un peu palote. On a l’impression de retrouver son personnage de Popular 15 ans plus tard. C’est toujours un plaisir de retrouver Kristin Chenoweth mais pour l’instant son personnage n’est pas aussi bon dans le rôle de l’ennemi jurée d’Amanda. C’est une actrice qui sait faire dans la nuance entre le drôle, le pathétique et le touchant mais à ce stade, le personnage n’est que pathétique. Il faudra du temps pour que la série s’installe. Encore une fois, une série (trop ?) américaine qui joue à fond sur la carte des clichés et devra creuser un peu plus ses personnages pour que le téléspectateur puisse s’attacher.

On a quand même envie de donner une seconde chance à GCB. La note est plus un 2,5 qu’un 2 mais elle devra encore faire des efforts pour arriver à être plus intéressante. ABC cherche probablement une héritière à Desperate Housewives et comptait sur GCB pour prendre le relais. Les chiffres d’audience ne sont pas encore tombés mais ils parleront d’eux-même. La série devait s’appeler Good Christian Bitches comme le livre puis, Good Christian Belles avant de devenir simplement GCB.

Crédits photos ©ABC

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