Cheval de Guerre réalisé par Steven Spielberg n’est pas son meilleur film mais on passe quand même un bon moment à suivre ce courageux cheval durant la guerre 14-18. Un film nommé 6 fois à la prochaine cérémonie des Oscars.

Tiré du livre de Michael Morpurgo, Cheval de Guerre raconte l’histoire d’un jeune homme, Albert, (Jeremy Irvine) et le cheval qu’il a dressé, Joey. Albert veut aider sa famille à sauver leur ferme et Joey est leur seul espoir. Il va lui apprendre à labourer les champs alors que c’est un cheval pur sang, de course. Alors que la première guerre mondiale éclate, les deux vont être séparés. Joey est vendu à la cavalerie britannique et part au front. Le soldat qui a acheté Joey promet à Albert de lui rapporter son cheval mais il meurt en bataille. Nous suivons le périple du cheval à travers une Europe en guerre et meurtrie. Joey entrera alors dans les vies de soldats allemands ou encore d’un grand-père français et sa petite fille. Albert fera tout pour le retrouver.

Des longueurs

Il y a certaines longueurs, le film met beaucoup de temps à commencer et à se plonger dans le cœur de l’histoire. Mais le début du film est surtout consacré à construire la relation entre Albert et Joey. Il dresse son cheval et met tous ses espoirs en lui. Tout ce qu’Albert apprend à Joey lui servira à la guerre. La séparation est triste mais on sent qu’il retrouvera son cheval. L’histoire est touchante mais prévisible.
La personnification du cheval Joey est au centre du film. C’est un personnage à part entière et le héros du film. Cheval de Guerre nous montre l’incroyable « histoire d’amour » entre un cheval et son maître qui l’a élevé. Albert ne perd pas espoir de retrouver son cheval et s’engage dans l’armée. Il veut combattre et défendre son pays comme son père l’a fait auparavant. Spielberg nous fait vivre une partie terrible de l’Histoire à travers les galops d’un cheval. Mais le film est long et on peut finir par s’ennuyer. Il joue beaucoup trop sur les bons sentiments et manque malheureusement de subtilité dans l’effort de faire tirer les larmes au spectateur.

L’oeil de Spielberg

La réalisation de Steven Spielberg est parfaite. La difficulté de faire un film familial sur la guerre sans être gore est surmontée, Spielberg y arrive à la perfection. Tous les moments délicats sont toujours coupés au bon moment ou la caméra se détourne, un hors champ qui tombe à point nommé. On voit et on ressent la violence des combats et les scènes de guerre sont filmées avec réalisme mais il n’y a pas de scène sanguinolente. La lumière, les paysages, la photographie, tous les aspects techniques sont magnifiques, il n’y a rien à redire. Les scènes dans le no man’s land sont plus vraies que nature.

Le voyage de Joey à travers cette guerre est un moyen de raconter plusieurs histoires se déroulant pendant la Grande Guerre. Le cheval passe de main en main, d’un soldat en passant par deux adolescents soldats ainsi qu’une petite fille et son grand-père (Niels Arestrup) qui n’auront pas tous la même chance que Joey qui aura un jour croisé leur chemin.

Le spectateur suit Joey de sa naissance jusqu’à son combat à la guerre. Un cheval chanceux qui grâce à son premier maître va réussir à survivre en plein champs de bataille. Un destin peu banal qui bien évidemment se finit bien. Les amateurs de chevaux seront ravis et adhéreront à l’histoire et à la relation de Joey et du jeune Albert qui les attendrira. Il y a malgré tout de la magie au milieu de cette période sombre de l’histoire. C’est du moins ce que le film veut véhiculer.

Bande annonce

Crédit photo : © Walt Disney Pictures