Hasta la Vista : Rencontre avec Geoffrey Enthoven

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Brain Damaged a eu la chance de rencontrer Geoffrey Enthoven, le réalisateur de Hasta La Vista qui sera en salle le 7 mars prochain.

Geoffrey Enthoven, réalisateur belge, est en France pour présenter son film Hasta La Vista qui a déjà fait le tour de quelques festivals et remporté plusieurs prix dont le Grand Prix des Amériques, le Prix du Public et le Prix du Jury œcuménique au festival de Montréal ainsi que les prix du public au festival de la ville de Québec et celui de l’Alpe d’Huez.

Synopsis officiel

Trois jeunes d’une vingtaine d’années aiment le vin et les femmes, mais ils sont encore vierges. Sous le prétexte d’une route des vins, ils embarquent pour un voyage vers l’Espagne dans l’espoir d’y avoir une première expérience sexuelle. Rien ne les arrêtera. Pas Même leur handicaps : l’un est aveugle, l’autre est confiné sur une chaise roulante et le troisième est complètement paralysé.

Son Travail

Geoffrey Enthoven parle avec passion de son film. L’idée lui est venu de faire un film sur ce sujet délicat après avoir vu un documentaire sur la vie de Asta Philpot.
« Nous avons d’abord voulu faire le film avec de vrais handicapés. On a fait un casting avec beaucoup de gens, on a testé des trios différents. Mais on ne voulait pas répéter le documentaire, on a donc préféré des acteurs valides. »
Le film est directement inspiré de la vie de Asta Philpot, né il y a 30 ans en Floride avec un maladie congénitale : l’arthrogrypose. Asta a décidé de ne pas laisser son handicap le priver des bonnes choses de la vie et il a fondé l’« Asta Philpot Fondation » qui prône le droit à la vie sexuelle pour toutes les personnes handicapées.

Sur sa manière de travailler : « C’est d’abord le scénario le plus important. Viennent ensuite les acteurs qui doivent avoir de la place pour respirer. » C’est pour cela qu’il ne planifie pas. Il fonctionne surtout au feeling et travaille sans storyboard. « Le tournage n’a duré que 36 jours, il fallait faire vite. On a fait seulement 2 prises par scène. J’ai utilisé presque tout ce que j’avais filmé »

Le film parlant avec humour du handicap, il a conscience que certains vont le comparer à Intouchables : « Je crains qu’à cause du succès d’Intouchables les gens n’aillent pas voir mon film en pensant que c’est la même chose et se disent j’ai déjà vu Intouchables. Mais mon film est complètement différent, ça n’a rien à voir avec Intouchables qui est une pure comédie.»

Parrainé par Claude Lelouch

Hasta le Vista est le cinquième long métrage du réalisateur mais le premier à sortir sur les écrans français. C’est grâce à Claude Lelouch que le film sort en France. Le réalisateur a eu un énorme coup de cœur pour Hasta la Vista et a décidé de le distribuer. C’est en entrant par hasard dans la salle de cinéma diffusant le film au Festival de Montréal que Claude Lelouch découvrit le film et selon ses propres mots : « Prendre un tel pied en découvrant un film auquel je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout, m’était rarement arrivé. »
C’est une vraie chance pour Geoffrey Enthoven que son film ait tapé dans l’oeil de Lelouch qui n’a pas hésité une seconde à le soutenir et à attacher son nom au film.

Geoffrey Enthoven résume son film avec cette phrase qui est aussi son leitmotiv : « Il n’est jamais trop tard, tout est possible. »

Brain Damaged vous réserve sa critique et son avis sur Hasta la Vista pour plus tard, mais en attendant voici la bande annonce du film.

Hasta la Vista – Bande annonce VOST

Crédits photos : Droits réservés

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