DisneyNature présente Félins, un documentaire environnemental à couper le souffle tant par son thème que sa réalisation. Tourné au Kenya, dans l’une des réserves sauvages préservées du pays, le film propose aux spectateurs tous âges confondus de découvrir une histoire vraie, sans mise en scène, captée comme jamais auparavant auprès de lions et guépards en liberté. Véritable voyage au cœur de la savane africaine, Félins est le long métrage lyrique célébrant la nature animale non sans allégorie sur notre condition humaine.

Une épopée féline

Félins ce n’est pas un documentaire animalier qui analyse le comportement des animaux de la savane d’une manière scientifique et dénué d’affect. Nous ne sommes pas sur la chaîne Planète, ni Animaux, mais bien en face d’un long métrage réalisé comme avec des acteurs humains, scénarisé, qui raconte le destin de deux espèces qui évoluent dans ces territoires que l’on connait sans connaitre. Véritable Ode à la nature et la vie sauvage Félins, c’est le récit épique de Mara, une adorable petite lionne qui se bat pour grandir avec la force, le courage et la sagesse de sa mère qui fera tout pour la protéger jusqu’à la fin. Félins c’est aussi l’incroyable destin de Sita, courageuse femelle guépard mère célibataire de cinq nouveau-nés. N’oublions pas le chef du clan des lions, Fang, fier guerrier au croc cassé, leader de la troupe, qui doit défendre sa famille contre un lion rival et ses fils qui souhaitent dominer son territoire.

Les mères à l’honneur

Félins, c’est  une belle métaphore de notre condition humaine, une fenêtre sur tout un écosystème et un morceau de vie animale. Les réalisateurs ont fait le choix de suivre une troupe de lions d’un côté, et une femelle guépard de l’autre. Tout en essayant de raconter une histoire scénarisée à dimension familiale. L’histoire de deux mères et leur combat pour sauver leur progéniture. Chez les lions, ce sont les femelles Mara et sa mère qui sont mises en avant, à travers leur force, leur combat et l’amour maternel que ces deux êtres partagent. Et bien que les réalisateurs se défendent de toute dimension anthropomorphique, on ne peut s’empêcher d’y voir nos propres mères. L’amour maternel est une des émotions les plus fortes et les plus primaires que ce soit chez l’être humain ou dans le monde animal. Chez la mère guépard, même combat : celui de protéger ses petits peu importe le prix. Une véritable célébration de la nature maternelle, portée par une émotion tant musicale que narrative. À la voix : Pascal Elbé (Tout pour plaire, L’Amour aux Trousses) appose les mots avec justesse et sobriété sur ces émotions visuelles partagées entre les images de ces femelles et le spectateur. L’émotion prend alors une dimension encore plus profonde, notamment sur certaines scènes très intenses comme la disparition d’une partie de la portée de la mère guépard : Sita. Une scène qui ne manquera pas de faire décrocher une larme même aux plus insensibles.

Une aventure en HD

Sur un plan purement technique, on ne peut faire aucune reproche à Félins. Mêlant des plans et images traditionnels de safaris avec des plans rapprochés au coeur de ces meutes, le film nous révèle la beauté de la nature kényane avec force et justesse. Un véritable voyage visuel dans cette savane qui se veut comme une célébration de ce morceau de Terre encore préservé, d’une nature en voie de disparition, comme un rappel à l’ordre. Véritable film dans la veine des discours de la thématique du « développement durable », Félins ne fait pas dans la propagande facile mais laisse les images parler d’elles-même, qu’elles concernent ces animaux suivis par les caméras de Keith Scholey et Alastair Fothergill, ou les paysages qui séparent les territoires de ces animaux. L’authenticité est ce qui se dégage avant tout de ce film : une histoire vraie offerte par la nature et retranscrite à travers la vision de ses réalisateurs. Une histoire simple de ces animaux qui vivent simplement sous le ciel du Kenya mais dont peu d’entre nous peuvent faire l’expérience.

Lyrique

Quant à la musique, une fois de plus, aucun reproche n’est à faire. Les mélodies sont justes, sans tomber dans l’excès de clichés de rythmes africains. Comparable au travail de Hans Zimmer dans Le Roi Lion, le compositeur à écrit des mélodies capables d’expliquer, d’accompagner et d’intensifier les scènes dramatiques ou paisibles de la savane avec une justesse à saluer. Comme la voix de Pascal Elbé, les notes très expressives de Nicholas Hooper portent l’émotion à un autre niveau, pour une véritable communion avec le spectateur.

L’émotion étant l’acteur principal de ce long métrage, les réalisateurs n’ont pas résisté à l’envie de faire quitter les spectateurs de la salle sur une note festive. Un conseil, restez en salle pendant le générique de fin : un véritable moment de détente et de bonheur carrément «damaged» ! Félins, à ne pas rater, en salle le 1er février 2012.

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Crédit photos : ©Disney