American Horror Story : l’histoire d’une maison hantée

0

3.0

Retour sur la nouvelle série d’horreur des créateurs de Glee et Nip/Tuck : American Horror Story. Entre clichés et vraie horreur, critique d’un pilote mitigé.

American Horror Story semble raconter l’histoire d’un couple, les Harmon (Dylan McDermott, Connie Britton) et leur fille adolescente Violet (Taissa Farmiga) qui s’installent dans une nouvelle maison à Los Angeles. Bien évidemment celle-ci s’avère hantée et on est plongé rapidement dans une ambiance anxiogène à laquelle participe le générique.

Abus de codes

Le ton est donné dès le début : une maison abandonnée, des jumeaux méchants qui s’avèrent être roux, des organes conservés dans des bocaux et des créatures qui viennent massacrer les jumeaux en question. On a droit à tous les clichés du genre dans le flashback qui nous présente une partie de l’histoire de la maison. Toutes les cinq minutes, une scène est là pour nous rappeler qu’il s’agit bien d’une série d’horreur, comme si le titre, l’ambiance de ce pilote n’étaient pas suffisants. Un abus qui lasse très vite .

Cette série joue donc sur l’étrange et plonge le télespectateur dans le bain dès le début : tout le monde perd la raison, parfois sans s’en rendre compte. Ainsi, le mari voit la femme de ménage des anciens propriétaires comme une jeune femme séduisante de trente ans alors qu’elle a la soixantaine. Il commence déjà à entendre des voix. Mais bien vite, il est averti par un ancien propriétaire, joué par le brillant Denis O’Hare, du danger de la maison. Ce dernier lui conseille d’ailleurs de quitter les lieux. Et il sait de quoi il parle : sous l’influence des esprits errant de la maison, il a tué sa femme et sa fille. Il a seulement été libéré de prison car il est en phase terminale d’un cancer du cerveau.

La maison, personnage principal

Des fantômes, des créatures meurtrières, un jeune psychopathe qui connaît les secrets diaboliques de la maison, tout est là pour nous effrayer. Mais il ne faut pas voir cette série comme la chronique d’une famille qui s’installe dans une maison hantée. La maison est, en fait, le personnage principal. Elle hante ses habitants, les rends fous à peine ont-ils emménagé. On ne s’y trompe pas : le flashback pré-générique porte sur la maison en 1978, pas sur l’histoire des Harmon. Ces derniers pourraient très bien ne pas y survivre et laisser place à de nouveaux occupants.

American Horror Story abuse des codes du genre, mais arrive cependant à créer une terreur qui va crescendo. L’une des scènes finales, dans la cave de la maison est le point culminant de ce pilote qui est bien une introduction de la maison, aux dépens de la famille Harmon. Cela pourrait changer au fur et à mesure de leur folie grandissante. Un coup d’essai réussi pour Ryan Murphy, même s’il y a de nombreuses imperfections. On attend la suite avec impatience au moins pour s’assurer qu’il ne s’agit que des défauts d’un pilote et non de la série elle-même.

Copyright ©FX

Partager