Une journée à Paris Manga… pas deux !

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Le salon Paris Manga vient de fermer ses portes. Retour en images sur un évènement taillé pour les grands et les petits…surtout les petits.

On était prévenu, alors que Paris Manga sévit depuis maintenant douze années consécutives, l’édition 2011 ne pouvait faire que grise mine à côté de la géante Japan Expo. Encore ne faut-il pas comparer ce qui n’est pas comparable. Sur le papier, le salon de prédilection de Porte de Versailles résonnait agréablement bien, comme les fois précédentes. Dédicaces, invités d’honneur exceptionnels, animations funs et cosplays à gogo… Seulement voilà, la réalité rattrape encore une fois la  (science) fiction. On fermera bien évidemment les yeux sur la superficie insuffisante pour à un évènement qui se destine à faire les choses en grand. Il ne faut pas toujours une tripotée d’hectares pour bien s’amuser. Mais malgré la présence de William B. Davis le célèbre homme à la cigarette de la série X-Files  et Michael Shanks, le Daniel Jackson de Stargate SG1, l’intérêt pour un fan de manga, comics et science-fiction de manière générale, reste limité.

Faux décors

Pendant que certains se laissent happer dans les interminables files d’attente des dédicaces, on tourne tout aussi bien en rond, coincés dans les méandres de stands où se vendent goodies à foison. Tee-shirts d’origine douteuse, gadgets, DVD, katanas en bois, vieilles consoles de jeu… les vendeurs pullulent dans le but inavoué de tirer avantage de la concentration de jeunes geeks et adorateurs de japanimation. Parfois très ou trop jeunes, ce qui pousse à se demander si on est à la bonne place. Certes, l’âge n’importe peu lorsqu’on peut croiser, au détour d’un stand de la 59ème légion, un Jedi ou deux, Chewbaca, la princesse Leia (voir photos) et les quelques Stormtrooper de Star Wars pour veiller au grain. On ne crachera pas non plus sur les quelques exclusivités proposés durant le week end. Notamment les nouveaux Naruto Shippuden Ninja Storm Generations et Dragon Ball Z Ultimate Tenkaichi sur PS3 que l’on pouvait prendre le temps de tester sur place : un vrai régal en perspective.

Un rendez-vous banal

Quelques petits moments de gaieté et autres clins d’oeil à nos séries et animés préférés, comme ce fut le cas, font toujours du bien dans ce type de rendez vous. Les cosplays, très souvent réussis,  inondent allègrement la foule et sont le plus souvent bien interprétés. Gageons qu’il fait bon, en tant qu’adolescent aux doux rêves d’aventures nippones, de pouvoir se retrouver entre adeptes du genre. En revanche, c’est tout de suite moins captivant quand on voit la qualité des concours de déguisement, très en deçà des attentes habituelles en la matière. Reste, pour se divertir, les bornes de jeu Dance Dance Revolution(DDR), des cessions chorégraphiques Just Dance, aux nombreux participants, façon flashmob, ainsi que… du Catch ! Aussi surprenante soit-elle, l’attraction s’est révélée plutôt réussie, tant les combats et lutteurs se sont montrés des plus authentiques. Sans compter le concours du catcheur vétéran Joe E. Legend, ancien membre de la WWE. On s’indignera cependant que les cris de guerre des messieurs muscles ne soient couvert par le massacre acoustique des concours de chant et autres génériques d’animés, repris à tue-tête, lors d’obscures cessions karaoké.

Maigres consolations

Pour les plus calmes et passifs des visiteurs, il était toujours possible d’oublier l’ambiance criarde pour se trouver une place à la table de la Fédération Française de Go ou de Mahjong. Ou peut-être même se faire ravaler la façade sur le stand du Conservatoire de Maquillage, des professionnels en matière de théâtre, mode, cinéma et effets spéciaux (photos). Les dédicaces de cadors, comme les dessinateurs Greg Horn (Relaunch DC Comics), pour ne citer que lui, ou encore de Shingo Araki qui nous a offert tant de bonheur avec Saint Seiya, sont autant de carottes placées au bout du nez pour revaloriser un temps soit peu le salon. On va à Paris Manga comme à un mauvais anniversaire. On sait que ce ne sera pas toujours marrant, que ça nous coûtera en cadeaux, qu’on connaîtra pas tout le monde, mais on y va parce que notre chouchou le vaut bien.

Pour une petite idée de l’ambiance, pour ceux qui n’y étaient pas, ça se passe dans la galerie !

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