How To Be A Gentleman, trop gentleman…

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2.0

La série How to be a gentleman est diffusée depuis hier sur la chaîne CBS. Et ça ne commence pas très fort. Ce season premiere se veut trop timoré.

Comment être un gentleman ? C’est une question que tout homme devrait se poser un jour. La série de David Hornsby montre à quel point les messieurs galants se font rares. Andrew, joué par David Hornsby lui-même, se revendique même comme étant le dernier de son espèce (presque comme le Doctor), un de ces super-héros des temps modernes. Seulement voilà, au lieu de prêcher la bonne parole, Andrew confirme qu’il est une espèce en voie de disparition. Et c’est Burt (Kevin Dillon), un de ces anciens tortionnaires de collège, qui lui apprendra, en tant que macho de première, comment faire appel à sa testostérone.

Trop de retenue

De là, on n’attend plus aucune finesse de la part de nos protagonistes. Et ils le prouvent. Les gags volent au ras des pâquerettes dans ce duo d’un genre maître-apprenti, un concept déjà plusieurs fois abordé dans une série TV. Ne serait-ce qu’à l’instar de Barney qui emmène tous ses « wingman » en strip-club dans How I Met your Mother. Les dialogues et autres confrontations restent trop éthérées et sans réelle substance comique, en comparaison au potentiel de chaque individu. Et malgré la singularité des personnages, la mayonnaise ne prend pas. On aurait préféré qu’Andrew et ses amis soient davantage poussés dans leur retranchement, voire pour une fois qu’ils jouent le jeu de la caricature jusqu’au bout. Heureusement Mary Lynn Rajskub (24 heures chrono), Dave Foley (Eureka, Scrubs) et Kevin Dillon (Entourage) rattrapent le coup par leur prestation soignée.

Batman ? Superman ? non, Gentleman !

On se consolera avec le format court de la série (20 minutes), l’idéal pour des joutes oratoires enflammées et des répliques tonitruantes. Seulement, le rythme n’est pas assez soutenu et les personnages encore trop lisses pour se le permettre. Dans ce premier épisode, Andrew doit chasser le souvenir de son ex-petite-amie en brulant une de ses chaussettes, réussir à inviter sa voisine craquante et écrire un de ses articles de manière plus « sexy » pour le journal dans lequel il travaille. On est loin des douze travaux. Son patron Jerry, son nouvel ami Burt, sa soeur et son beau-frère font de bons side-kick, chacun dans leur pathologie respective. On aime se moquer de leurs idioties, comme on pourrait se moquer de Joey dans Friends, mais cet aspect est encore une fois trop insistant tout en étant sous-développé. Qu’un pilote de série constitue une sorte d’état embryonnaire est une chose, qu’il réussisse à nous pousser vers la suite en est une autre. Avec un meilleur dosage des ingrédients on aurait pu se rapprocher sérieusement d’un Big Bang Theory. Hélas ce n’est pas le cas…pour l’instant.

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