NCIS : Les bons amis

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3.5

NCIS montre un début de saison 10 familier, agréable mais en manque d’imagination.

NCIS fait partie de ces séries qui sont dans le paysage audiovisuel depuis si longtemps que ses personnages font partie de nos amis. Retrouver Gibbs, Ziva, Tony, Abby, Tim, Ducky et même Palmer est un plaisir renouvelé chaque semaine. Ils nous font rire, nous touchent et nous émeuvent, savent parfois nous plonger dans leur enquêtes si bien qu’on en oublie, pour 45 minutes, le reste du monde. On ne raterait pas un rendez-vous avec eux, malgré leurs défauts, souvent agaçants.

Et des défauts, NCIS n’en manque pas cette première partie de saison 10. Des enquêtes parfois faibles avec des retournements de situations qui ne surprennent plus, un double épisode qui s’étire en longueur, des relations entre les personnages qui stagnent tant que cela en perd de la crédibilité. Mais, comme toujours, ce n’est pas ce qu’on retiendra de ce début de saison.

La grande famille NCIS

NCIS plus que les enquêtes de la Navy, plus que le Tiva ou le McAbby, c’est surtout les personnages individuels et la famille qu’ils forment. Et cette dimension est grandement respectée au début de cette saison… Dès le début de la saison, on retrouve ce qui les lie et explore leur personnalité avec une évaluation psychologique. Évaluation qui a pour conclusion qu’ils devraient être tous à l’asile, s’ils n’étaient pas aussi liés les uns aux les autres. Les épisodes de Thanksgiving et Noël, où ils sont tous ensembles pour les fêtes renforcent ce sentiment de famille.

Du côté individuel, ils ont tous leur heure de gloire. Ducky devient l’enquêteur principal le temps d’une enquête hilarante, Gibbs et son père se retrouvent encore une fois pour aider le meilleur ami de son père, un certain Leroy Jethro, Abby renoue avec son frère dont elle a découvert l’existence la saison précédente, on en apprend plus sur la mère de Tony (et on découvre enfin son appartement). Ziva n’est pas en reste puisqu’on la découvre plus chaleureuse envers ses amis, son rituel pour fêter l’anniversaire de sa défunte soeur, sans compter un bel épisode sur son amitié avec Abby. Même Tim a droit à son histoire hilarante lorsqu’il est pris entre le marteau, l’enclume et même l’étrier quand Diane, l’ex-épouse de Gibbs et Fornell refait surface.

Ce début de saison 10 de NCIS marque aussi quelques guest-stars exceptionnelles qu’on aimerait revoir dans la série, notamment Alex Kingston dans le rôle de Miranda Pennebaker, trafiquante de tout et n’importe quoi, contact de Gibbs ou encore Diane Neal. On retrouve aussi Robert Wagner dans le père d’Anthony DiNozzo Sr, toujours aussi génial. Et aussi cliché soit-il, le moment où le père et le fils s’échangent enfin un « je t’aime » reste très bien joué. Ralph Waite, dans le rôle du papa de Gibbs est lui aussi toujours aussi brillant.

Un peu de paresse

Vance est le seul personnage qui n’a eu aucune faveur pour le moment. Sa présence est anecdotique et c’est regrettable. On regrette aussi que les scénaristes ne font pas plus d’effort pour les enquêtes. Même si on aime et adore la famille NCIS, la série reste une policière et un peu plus d’imagination serait bienvenue. Parce qu’un double épisode sur les conséquences du stress post-traumatique, un enlèvement motivé par du trafic d’êtres humains ou encore de simples arnaques qui tournent mal, c’est du déjà-vu, les enquêtes s’oublient presque dès l’épisode diffusé.

On pardonne encore, parce que l’ambiance NCIS et sa marque de fabrique sont toujours présentes. Mais si les scénaristes continuent à faire preuve de paresse sur les investigations, pour une série policière, ça risque de mal finir pour NCIS.

Crédits Image ©CBS

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