Kim Jong Il et le cinéma, un rapport étrange

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Kim Jong Il avait un fort intérêt pour le cinéma, dans un rapport particulier avec cet art.

Il est bien connu que les dictateurs ont tous des rapports très personnels avec l’art, en particulier avec le cinéma. Kim Jong Il, dirigeant de la Corée du Nord qui vient de décéder, ne dérogeait pas à la règle nous apprend Variety. Ainsi, il aurait collectionné tout au long de sa vie pas moins de 20 000 films étrangers.

Ses favoris ? Ceux avec Daffy Duck, les films d’horreur et les James Bond. Même s’il n’a pas aimé la façon dont la Corée du Nord était présentée dans Die Another Day. Ni la caricature dont il a fait l’objet dans Team America en 2004.

L’aspect méconnu de sa vie (et qui le restera très certainement) est son travail de… producteur de films ! Il a ainsi financé plusieurs films historiques de propagande parmi lesquels le classique (personne ne l’a vu ?) Sea of Blood. Kim Jong Il était un producteur efficace dans le recrutement, un vrai chasseur de têtes. Il a ainsi kidnappé à Hong Kong en 1978, l’actrice sud-coréenne Choi Eun-Hui et son petit ami, Shin Sang-Ok, réalisateur. Ils ont été obligés de travailler sur de nombreux films, mais ont réussi à échapper à la dictature lors d’une visite à Vienne en 1986. Dictateur jusqu’au bout, même quand il s’agit de production cinématographique. Vive les économies !

Kim Jong Il était aussi un grand musicien si l’on en croit le régime : il aurait écrit six opéras en deux ans, de quoi rendre jaloux Andrew Lloyd Webber lui-même !

Crédits photo © AFP/KCNA Via KNS / Source : Variety

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