Breaking Bad 10 ans : 10 raisons de (re)découvrir la série

2

A l’occasion des 10 ans de Breaking Bad, découvrez 10 raisons de (re)découvrir la série.

Le 20 janvier 2008 débarquait une série nommée Breaking Bad sur la chaîne câblée américaine AMC. Dix ans après, cette série est considérée comme l’une des meilleures séries de la télévision. Un casting impeccable, des personnages chocs, une histoire à couper le souffle, en cinq saisons, Breaking Bad aura marqué son époque et redéfini la télévision et la façon de construire une série, dramatique certes mais aussi pleine d’humour noir.

Pour les trois personnes qui se réveillent après un sommeil cryogénisé, ou voyage interstellaire (tout est possible), Breaking Bad suit Walter White, prof de science dans un lycée au Nouveau Mexique et père de famille tout ce qu’il y a de plus lambda. Quand il apprend qu’il est atteint d’un cancer inopérable, il décide de se mettre à vendre du crystal meth pour se faire un maximum d’argent et ainsi sécuriser l’avenir de sa famille quand il ne sera plus là. Il embarque avec lui Jesse Pinkman, un de ses anciens élèves pas très futé. Ils vont ainsi entrer dans le monde du crime organisé et leurs vies vont changer à jamais.

Pour fêter les 10 ans de la série, le Cerveau a décidé de expliquer en 10 points (et sans trop de spoilers), pourquoi vous devez regarder (ou redécouvrir) Breaking Bad.

1 – Bryan Cranston

Jusqu’ici connu comme Al, le papa de Malcolm dans la sitcom du même nom, Bryan Cranston s’est révélé en tant qu’acteur dramatique. Personne n’aurait pu imaginer qu’il ait une palette d’acteur aussi impressionnante et pourtant, il a démontré toutes ses capacités et a explosé dans la série (après avoir montré ses compétences antipathiques dans la série X-Files, où il a été découvert par Vince Gilligan). La transformation de Walter White restera à jamais l’une des meilleures histoires de la télévision et elle fut impeccablement interprétée par Cranston. Le passage du gentil Walt au radical Heisenberg fut un régal et il aura réussi à garder le public de son côté alors qu’il est devenu ignoble.

2 – Vince Gilligan, créateur de génie

Vince Gilligan a créée une série au-delà de la perfection. Son écriture et sa créativité furent exceptionnelles de bout en bout. Bien évidemment rien n’est jamais parfait et les plus taquins trouveront toujours des défauts ça et là. Mais il n’y a pas à dire, Gilligan a l’art de raconter des histoires. Il dit ne pas avoir tout planifié à l’avance, c’est peut être vrai, mais toute la narration bien orchestrée, et il retombait toujours sur ses pattes. Il aura mis du temps à mettre sa série à l’antenne, essuyé des refus, mais ça aura fini par payer. A travers une situation peu conventionnelle, Vince Gilligan aura offert des personnages complexes et profonds, qu’ils soient bons ou mauvais.

3 – Aaron Paul

Si Bryan Cranston a été découvert dans la série, Aaron Paul a été une révélation. Il fut tellement bon qu’il a survécu à la saison 1 alors que Jesse Pinkman devait mourir. Jesse a lui aussi une évolution exceptionnelle et son interprète fut une perle. Son Emmy Award pour son rôle est mérité et on est content qu’il soit resté parce qu’il finit clairement par être le coeur de la série. Pour Jesse, c’est une histoire de rédemption.

4 – Le reste du casting

Si Cranston et Paul sont les stars de la série, le reste du casting est aussi à saluer. Bob Odenkirk (Saul Goodman) en avocat véreux, Anna Gunn (Skyler) en épouse au bord de la crise de nerf, Dean Norris en beau-frère et agent de la DEA intègre ou encore Betsy Brandt dans le rôle de la belle-soeur naïve. Tout le monde y a un rôle significatif, sans parler de Giancarlo Esposito dans la peau du terrifiant Gus Fring. Tous sont formidables et font leur part.

 

5 – Sa cinématographie et sa brutalité

Breaking Bad est visuellement sublime. En réalisant le premier épisode, Vince Gilligan a imposé un certain standard pour le restant de la série. Chaque épisode de la série est magnifique, avec une photographie à couper le souffle. Mais on y voit aussi une certaine violence et brutalité qui contraste avec la beauté des images et l’équilibre est parfait. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que le budget de la série était limité. Comme quoi, on peut faire beaucoup avec peu.

6 – Un thème universel

Le véritable thème de la série, ce n’est pas la drogue ou son trafic. Le thème de Breaking Bad c’est la transformation. La transformation d’un homme normal en baron de la drogue. D’un homme qui va finir par s’imposer dans un milieu qui n’est pas le sien. En fin de compte, les gens changent selon les circonstances et c’est ça qui est fascinant. Walt serait t-il devenu Heisenberg s’il n’était pas tombé malade ? Probablement pas mais il serait peut-être devenu autre chose qui s’en rapproche.

7 – Une série emblématique d’une époque

Breaking Bad est une série emblématique d’une époque. En 2007, Les Soprano venait de se terminer et 6 mois après, Breaking Bad faisait ses débuts. Ce fut un moment culminant et significatif de la télévision américaine, un moment charnière dans le nouvel âge d’or de la télévision. C’est aussi une série originale, qui n’est basée sur rien d’autre que l’imagination d’un homme et ses scénaristes. La série est née quand la télévision n’était pas encore complètement envahie de remakes et reboots. AMC qui, l’année précédente avait lancé Mad Men, cherchait à se démarquer et à rivaliser avec HBO. La série est arrivée au bon moment, durant le boom des chaînes câblées américaines qui ont vraiment commencées à prendre des risques dans leurs créations originales.

8 – Chaque détail compte

L’un des talents de Vince Gilligan, c’est de faire en sorte que chaque scène, chaque plan, chaque parole, chaque objet, a une raison d’exister. Rien n’est vraiment laissé au hasard et les sous-entendus et autres détails donnent des indices sur le long terme et permettent aussi de faire grandir les personnages. Chaque détail compte et cela vous pousse à en trouver la signification. C’est pour cela que des multiples visionnages sont nécessaires pour comprendre la subtilité de la série qui se lit sur plusieurs niveaux.

9 – Better Call Saul…Goodman

Tout comme avec Bryan Cranston, Breaking Bad a donné la possibilité à un acteur connu pour sa comédie de s’essayer au drame. Si à la base, Saul était le ressort comique d’une série très dramatique, il va vite devenir plus que le larron de la foire. Alors qu’il ne devait apparaître que dans quelques épisodes, il va vite se faire une place. Avant la série, Bob Odenkirk était un auteur et un acteur comique, c’est désormais un acteur avec une large palette et qui a aujourd’hui la chance de jouer dans sa propre série, Better Call Saul, dérivée de Breaking Bad. Et si elle est moins exposée que le fut Breaking Bad, elle en vaut vraiment la peine. Odenkirk est brillant dedans.

10 – Un final éblouissant

Le Cerveau ne spoilera pas le final de la série, mais sachez juste que c’est l’un des plus aboutis et des satisfaisants jamais écrit et réalisé. Le Cerveau ne dira qu’un mot : mitraillette.

Les cinq saisons de Breaking Bad sont disponibles sur Netflix.

Crédit ©AMC

Partager