Supergirl saison 1 : abus de clichés (critique)

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2.5

Critique d’une première saison très moyenne mais divertissante pour Supergirl.

CBS a diffusé le final de la première saison de Supergirl, hier, lundi 18 avril. Un final qui est l’image de la série : divertissant, avec des personnages bien sympathiques, quoiqu’un peu plats, mais qui cumulent les clichés et lieux communs.

supergirl-saison-1-abus-de-cliches-critique-faux-adieuxDu discours inspirant, voire plusieurs dans ce final, aux faux adieux émouvants, en passant part la mission suicide, ou encore le combat contre la montre, avec un gros décompte en rouge, on a droit à tous les clichés du genre dans cette conclusion de la première saison de Supergirl. Les auteurs ne semblent même pas avoir fait l’effort d’apporter leur propre marque à ces éléments, si bien que cela est très prévisible, et manque cruellement d’originalité.

Bond dans le passé

Et c’est ce dont souffre Supergirl. Tout au long de la saison, les intrigues ont eu un arrière-goût de déjà-vu. Ceux qui se souviennent de Loïs et Clark les nouvelles aventures de Superman ou Smallville auront parfois l’impression de faire un bond dans le passé, en particulier avec la kryptonite rouge, lorsque Max teste les limites des pouvoirs de la nouvelle héroïne de National City, ou encore lorsqu’elle les perd pour une journée. Alors certes, la série et son héroïne exigeaient que certains thèmes et éléments de la franchise même soient abordés. Mais le Cerveau aurait apprécié une approche plus fraîche et que les auteurs apportent leur propre « spin » à tout ça.

Pour une série qui souhaitait s’éloigner de Superman, le cousin de Kara pour laisser Supergirl être sa propre personne et sa propre héroïne, les auteurs se sont beaucoup trop reposés sur ce qui avait été fait avant. Il était attendu qu’ils utilisent la mythologie kryptonnienne, mais c’est trop lisse pour être intéressant et la sensation de déjà vu et souvent que trop présente.

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Il en est de même avec de nombreux personnages, souvent trop proches des autres de la franchise. Jimmy Olsen (pardon, il préfère James), aurait bien suffi à faire le lien, mais la moitié de la famille Lane est aussi très présente. C’est la même chose avec le fan service et les clins d’oeil à Perry White, le bashing de Loïs Lane ou encore les références au Daily Planet. Et la présence de Clark Kent avec les échanges sur messenger ou les références faites par James semblent d’abord être une bonne idée pour créer le lien sans montrer Superman, mais finissent par faire de l’ombre à Kara. La série souhaitait montrer qu’elle était forte toute seule, et y arrive souvent, mais elle se repose quand même beaucoup plus qu’il ne le faudrait sa filiation avec Superman.

De plus, l’absence de Superman dans des moments clefs est souvent mal justifiée, tournant le super-héros de Métropolis un peu au ridicule. Dans cet épisode final, il n’est que des pieds sur un brancard d’hôpital car il est le seul à ne pas se remettre des plans néfastes de Non. Ne pouvant pas vraiment utiliser le superhéros, les scénaristes ont besoin de subterfuges, c’est compréhensible, mais ils ont manqué parfois d’inspiration.

Un enthousiasme communicatif

supergirl-saison-1-abus-de-cliches-critique-duo-de-femmesMalgré cela, Supergirl reste un divertissement agréable à regarder, même si elle est loin d’être la meilleure série du petit écran. Cela est essentiellement dû à ses actrices principales, notamment Melissa Benoist et Calista Flockhart. Il est évident que les deux femmes s’amusent et se régalent dans leur rôle, et leur enthousiasme à incarner respectivement Kara Danvers et Cat Grant est grandement communicatif. Une Cat Grant dont les répliques caustiques sont une bouffée d’air frais dans cette série aux dialogues trop souvent mielleux pour faire passer des messages d’espoirs, d’amour et d’amitié et autres bons sentiments bien trop sirupeux.

Les autres personnages ne sont pas trop mal écrit, même si parfois un peu trop plat, en particulier Winn. S’il était intéressant au début de la saison, il est devenu parfaitement inutile. James Olson manque lui aussi de relief, tout comme J’onn J’onzz. Ce dernier était pourtant bien parti, mais après la révélation de son statut de réfugié martien, il est devenu des plus fade. C’est un exploit ! Reste Alex, sauvée par sa relation avec Kara, et enfin Lucy et Max, qui sont les rares à avoir plusieurs facettes et une certaine profondeur.

J'onn Jonzz

Même si les diverses intrigues n’étaient pas très passionnantes et traînent souvent en longueur Supergirl a montré qu’elle savait les gérer, sans laisser les choses aux hasards et avec peu d’incohérences. Enfin juste le minimum qu’on peut tolérer dans une série du genre. On peut avoir espoir pour une amélioration dans une probable saison 2, maintenant que les personnages et les enjeux généraux de la série sont établis.

Une saison où les soeurs partiront certainement à le recherche de leur père, et où on découvrira ce qu’il y a dans le pod, directement arrivé de Krypton sur notre Terre. Et le Cerveau qui croyait qu’on était enfin débarrassé des méchants kryptonniens fade et à une seule dimension….

Crédits Images : ©CBS

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