Des poils, une moustache, pour une créature toute orange qui préserve la forêt…

Pour conquérir le cœur de sa jolie voisine, Audrey, Ted (Kev Adams) va s’échapper de Thneedville, un monde totalement artificiel où toute végétation a définitivement  disparu, pour partir en quête d’un arbre vivant. Ted va rencontrer le Gash-pilleur, un vieil ermite aigri reclus dans sa cabane au milieu de nulle part, et découvrir la légende du Lorax (François Berléand), cette créature aussi renfrognée que  craquante qui vit dans la  magnifique vallée de Truffala et lutte avec ardeur pour la protection de la nature.  Avec l’aide  de sa grand-mère, Mamie Norma, Ted  va devoir déjouer les pièges de O’Hare  et ses sbires pour rapporter à Audrey la  dernière graine d’arbre vivant au monde. Sans le savoir, le jeune garçon va transformer le destin de Thneedville.

Une fable positive

Le Lorax, est un film attachant et visuellement sans fautes qui touchera les petits comme les plus grands. Un long métrage d’animation de Chris Renaud, déjà  co-auteur de Moi, Moche et Méchant, adapté d’un conte du Dr Seuss, auteur américain de livres pour enfants et à l’origine du Grinch par exemple. Dr Seuss est une institution américaine, peu connue certes en France, qui enfin débarque sur grand écran avec son imaginaire farfelu, sa poésie enfantine et ses couleurs vivaces.

Véritable métaphore de notre société de consommation, Le Lorax se veut comme un film, à l’image de l’œuvre dont il est adapté, qui éduque et inculque le respect de la nature et le besoin de la préserver pour préserver le genre humain. Le tout sans message négatif ou en effrayant les plus jeunes sur les conséquences de la non préservation de notre Terre. Comme ses couleurs, ou à l’image de la multitude de chansonnettes parsemées dans le film, Le Lorax est un film positif, avec des valeurs positives et des personnages drôles et attachants.

L’Ironie

Drôle, au-delà des personnages de la forêt ou du personnage moustachu excentrique du Lorax (que beaucoup aimeraient assurément câliner), imaginé par Dr Seuss, Le Lorax est un film qui joue beaucoup sur l’ironie. Une ironie qui  se ressent dès les premières scènes : la ville célèbre son monde en plastique et sa surconsommation d’air en bouteille, élément essentiellement naturel, ses arbres artificiels, et ses progrès techniques. Une belle vie dans un univers cloîtré qui a épuisé les ressources naturelles en dehors de cette ville, et grande ironie, survit grâce à la commercialisation d’un élément naturel. Une ironie qui permet de mettre en lumière, certes de manière très simpliste, l’illusion de ces personnes qui pensent vivre sainement dans une ville surindustrialisée, avec ces enfants qui se transforment en néons, ou ces arbres télécommandés.

French Touch

Avec des prouesses techniques réalisées par des français, pour un film qui s’inscrit complètement dans la culture américaine, avec son discours ou ses origines dans une littérature enfantine exclusivement américaine, on ne peut qu’être chauvin et saluer le travail technique des studios Illumination McGuff qui se partagent entre Paris et Los Angeles. Les couleurs, la luminosité, les textures et la fluidité des images et des personnages sont d’une excellence comparable à ce qu’on a pu voir dans Moi, Moche et méchant. On a de quoi être fier, à voir absolument !

Bande Annonce

Crédit photo : ©Universal