Burton’s Countdown to Frankenweenie : Charlie et la Chocolaterie et Beetlejuice

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Beetlejuice – La mort

En 1988, juste avant Batman et Edward aux mains d’argent, Tim Burton réalisait son deuxième long métrage : Beetlejuice. Un film complètement dans l’esprit le la pop culture des années 80. A la limite du film de série B visuellemen,  avec des effets spéciaux assez cheap, il faut le reconnaitre. Burton livre un message funèbre sous les traits d’une comédie à l’air presque léger. Beetlejuice sera le film qui fera de Burton une icône du cinéma. A son affiche on trouvait Alec Baldwin, Geena Davis, Jeffrey Jones, Catherine O’Hara, Winona Ryder et Michael Keaton dans le rôle titre.
Pour avoir voulu sauver un chien, Adam  et Barbara Maitland (Baldwin et Davis) passent tout de go dans l’autre monde. Peu après, occupants invisibles de leur antique demeure ils la voient envahie par une riche et bruyante famille new-yorkaise. Rien à redire jusqu’au jour où cette honorable famille entreprend de donner un cachet plus urbain à la vieille demeure. Adam et Barbara, scandalisés, décident de déloger les intrus. Mais leurs classiques fantômes et autres sortilèges ne font aucun effet. C’est alors qu’ils font appel à un « bio-exorciste » freelance connu sous le sobriquet de Beetlejuice.

L’humanité et le bonheur dans la mort

Drôle et subversif, Beetlejuice est à classer au rang de l’œuvre baroque et gothique de Burton. Surnaturel, intelligent, sont quelques mots qui peuvent décrire ce film. Le réalisateur y a mis son imaginaire le plus pur et Burtonien qu’on lui connait. Comédie macabre et familiale à la fois, Beetlejuice parle de la mort, de l’individualité dans la mort. Burton montre l’inhumanité des nouveaux occupants de la maison et la met en opposition avec l’humanité de ses gentils fantômes qui tiennent encore à leur demeure. Des fantômes qui malgré leur mort vont finir par trouver un bonheur, un bonheur morbide certes, mais un bonheur tout de même. Avec Lydia, la fille des nouveaux habitants, qui elle, revit au contact des morts. Un sujet subversif qui flirte parfois avec le suicide sans jamais sombrer dans le dérangeant, un moyen pour Burton d’exprimer son côté sombre déguisé sous une légèreté apparente.
Le personnage éponyme du film est présent tel un fantôme, au sens propre comme au figuré. On le voit très peu, seulement 17 minutes en tout mais sa présence se fait sentir tout au long du film. Un monstre répugnant et délicieux à qui n’apparaît physiquement qu’à la 47ème minute du film.

Burton déjanté

Tim Burton a toujours su s’entourer d’acteurs de talent, à la hauteur de sa folie douce. Déjanté, drôle et brillant, Michael Keaton interprète avec talent cet antihéros réjouissant, ce fantôme grossier sans limites. Un rôle que l’acteur décrit lui-même comme la meilleure expérience de sa carrière. Une belle performance d’ailleurs Keaton. Winona Ryder en adolescente mélancolique, morbide et incomprise est très touchante. Un personnage dans lequel beaucoup de jeunes peuvent s’identifier. Presque dangereux avec cette notion de bonheur dans la mort. Geena Davis et Alec Baldwin forment un couple aimant et adorable pour qui le spectateur se prend d’affection. Un autre rôle important, c’est celui de la musique. Danny Elfman signe la bande originale de Beetlejuice, marquant la seconde collaboration du compositeur et du réalisateur.
A la fois joyeux et morbide, Beetlejuice reste un classique de l’univers Burton et est toujours un grand plaisir à revoir. Une suite directe de Beetlejuice est en préparation avec un autre esprit déjanté, celui de Seth Grahame-Smith à l’écriture et la complicité de Burton lui-même. Michael Keaton pourrait même reprendre le rôle, de quoi donner envie !

Bande-annonce

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