Firefly : le panel anniversaire

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Firefly a dix ans. Le ComicCon de San Diego a fêté la série sur un panel anniversaire avec Joss Whedon, Nathan Fillion, Alan Tudyk, Adam Baldwin, Sean Maher, Summer Glau et les scénaristes Tim Minear et Jose Molina.

Il existe peu de série qui, dix ans après son final, avec seulement 14 épisodes, peut réunir plus de 4 000 personnes dans une salle, plus du double refoulés à la porte. Firefly est l’une d’entre-elle. C’est ce qu’on appelle une série culte. Créée en 2002 par Joss Whedon, Firefly est un western de science-fiction avec Nathan Fillion, Morena Baccarin, Gina Torres, Alan Tudyk, Jewel Staite, Adam Baldwin, Ron Glass, Sean Maher et Summer Glau. Une série annulée pour faute d’audiences, mais pas faute d’amour, comme l’ont prouvés les fans par la suite, comme ils l’ont prouvés dans ce panel anniversaire qui s’est tenu lors du comic con de San Diego. Pas moins de 10 000 personnes ont attendu dehors, certains campant toutes la nuit. Une dévotion récompensée puisque Joss Whedon est venu leur rendre visite à 2h30 du matin pour signer des autographes et prendre des photos.

Du rire au larme

Un panel sous le signe des larmes, des standings ovation et de la nostalgie. Des larmes versées par Joss Whedon. L’homme qui vient d’exploser le Box Office avec Avengers n’a su retenir son émotion lorsque la question « Qu’est-ce que les fans présents ici représentent pour vous ? » est posée. Après presque une minute et une standing ovation de toutes la salle, joint par les acteurs, eux aussi les larmes aux yeux, le réalisateur se reprend et répond enfin : »Quand vous venez de terminer un film génial [Avengers NdC], il vous semble que vous êtes dans ce monde. Vous sortez de certaines choses et pour vous le monde est devenu comme ça. Quand vous racontez une histoire, vous essayez de rentrer en contact avec les gens d’une certaine manière. Ce n’est pas uniquement à propos de ce que vous voulez dire, c’est aussi les inviter dans ce monde. Et la manière dont vous tous, ici, vous habitez ce monde, cet univers, comment vous vous êtes intégrés à ce monde, à cette histoire…Vous vivez dans Firefly. Quand je vous vois ici, je ne pense pas que la série est terminée. Je ne pense pas qu’il y a une série. Je pense que c’est ainsi que le monde est. Je pense qu’il y a des vaisseaux. Je pense qu’il y a des chevaux. L’histoire est toujours vivante ».

Plus tôt durant le panel, Nathan Fillion avait salué les fans de la même manière « Je pensais que la pire des choses qu’il soit arrivé, c’est que Firefly soit morte. Maintenant, 10 ans après, ici, je me rends compte que ce n’était pas la pire. Le pire aurait été que la série reste morte ». Whedon avait demandé qu’on dise que c’était lui qui avait dit ça sur twitter. Finalement, le réalisateur a réussi à trouver sa propre formule.

Plus de comics

Et la série est loin d’être morte. Après le film Serenity sortie en 2005 qui conclu la série, et plusieurs comics books, d’autres BD sont en préparations, toujours chez Dark Horse Comics « Zach [Whedon, frère de..NdC] et moi réfléchissons pour écrire des histoires après le film et la série et non plus dans le passé, afin d’avancer et évoluer dans l’histoire ». Pas encore de date donnée pour une sortie, mais le projet semble sérieux. Beaucoup plus que celui une série animée. A cette proposition Whedon répond « Pourquoi pas, mais je sais pas pourquoi, je vois plus Firefly en show de radio ». Et à Nathan Fillion et Alan Tudyk de se lancer dans une improvision hilarante sur le sujet.

La complicité entre le casting est toujours aussi présente, une complicité qui est principalement attribuée à Nathan Fillion par Joss Whedon. « J’ai toujours vu en lui le capitaine. Le Capitaine Mal Reynolds du vaisseau Serenity mais aussi de la série, Firefly. Il s’assure que chacun s’amuse, donne le meilleur de soi-même. La star d’une série à cette responsabilité que beaucoup ne sont pas capables d’endosser ou ignore. » Alan Tudyk ajoute « Au début du tournage, il est venu nous voir, tous les acteurs et a dit « On apprend le nom de toute l’équipe. C’est un concours, je gagne ! », C’est devenue un jeu, et ça nous a poussé à aller voir l’équipe technique et ça a contribuer à créer la famille Firefly ». Une famille dont Fillion serait plutôt protecteur. D’après Whedon, lorsqu’une guest-star a manqué de respect aux actrices de Firefly, Fillion a su se montrer « très canadien » envers cet acteur. « Il a goûté à ce que peut être Nathan quand on menace les gens qu’il aime ». 

Beaucoup de premières fois

Et pour Fillion, Firefly est plus qu’une famille et plus qu’une série : « C’était le meilleur rôle que j’ai eu. Cela marque beaucoup de première fois pour moi. Jusqu’alors j’étais le mec numéro 5 ou  l’ex de l’actrice principale. On disait toujours « il est bon mais on ne sait pas s’il peut porter une série ». Joss m’a donné ça« . Lui qui ne voulait ne pas pleurer durant ce panel, histoire qu’il paraisse plus cool, rate son pari à ce moment là, et sauve l’honneur en cumulant des grimaces par la suite. Tentative ratée, il en verse encore quelques unes lorsque Whedon, proche des larmes lui aussi, décrit comment la série aurait terminé s’ils avaient pu préparer la fin correctement : « Je pense que personne ne serait mort. On en aurait appris plus sur Inara et Book et la conspiration autour de Blue Sun. Et l’action avec les Reaver se serait déroulée off-screen. Mais un film et une série sont deux animaux différents et n’ont pas les mêmes besoin », précise le réalisateur. Il précise aussi que Serenity est pour lui le film qui a changé sa manière d’écrire, de travailler.

Sur l’idée de la série, il confie « Je voulais écrire un western, une histoire sur les américains immigrants. Et je deviens grincheux quand il n’y a pas de vaisseaux », plaisante-t-il « De plus, je ne voulais pas d’Aliens et de lumières violettes et autres clichés de la SF ». Il ajoute « Nous avons toujours su, depuis le début, que nous faisions tout pour les bonnes raisons, de la bonne manière, avec les bonnes personnes. Nous faisions quelques choses qui était plus que la somme de toute ses partis…et nous avions le meilleur casting dont nous pouvions rêver ….et Alan », ajoute-t-il en plaisantant.

Et quand ils parlent des fans, et des choses les plus folles qui se sont produites avec eux, Tim Minear, producteur exécutif de la série, donne la meilleure annecdote « Vous vous souvenez quand la série n’existait plus depuis 10 ans et que des milliers de personnes sont quand même venues nous voir ? ».

Crédits Photos : Getty et Fox

 

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