NCIS : Le Bilan de mi-saison

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4.0

Gibbs, Ziva, McGee, Tony, Abby et les autres offrent une première partie de saison 9 de NCIS bien familière.

Avec plus de huit ans d’antenne, 197 épisodes, NCIS n’étonne plus dans ces enquêtes. Si Abby sort toujours de ses couettes quelques miracles scientifico-légaux, NCIS devient toujours la même sur ces enquêtes. Un militaire américain est mort, le NCIS enquête et une fois sur deux, cela mène vers un complot terroriste.

Et pourtant, NCIS plaît toujours autant. Parce que ce ne sont pas les diverses intrigues policières qui intéressent. Elles ne sont que prétexte pour étudier la nature profonde des personnages et des relations qui les lient. Et cette saison 9 ne s’en cache même pas.

Dans les onze premiers épisodes, l’enquête de la semaine est prétexte pour rencontrer la grand-mère activiste de McGee, découvrir que la plus grande peur de Tony sont les enfants, rencontrer, enfin, l’épouse que Tobias Fornell et Gibbs ont en commun. Découvrir, encore, une autre femme dans le passé de Gibbs, celle-ci morte au combat. Anthony DiNizzo Senior fait même son grand retour, avec un Robert Wagner toujours aussi bon. Un retour qui permet, encore, de faire grandir Tony et arranger la relation tumultueuse qu’il entretient avec son père.

Je t’aime donc je tue

Mention spéciale à l’enquête qui nous attirent dans la vie privée de Ducky. Notre médecin légiste rencontre une femme via un site de rencontres. Tout fonctionne parfaitement entre les deux nouveaux tourtereaux. Ducky est totalement conquis. Et c’est réciproque. C’est tellement réciproque que, croyant  faire plaisir à Ducky qui se plaignait d’avoir tout vu dans son métier, sa nouvelle amoureuse va jusqu’à tuer d’anciens militaires, de manière originale. Que ne ferait-on pas par amour ?

Et même si ce n’est pas directement lié à une enquête, les scientifiques de l’équipe ne sont pas en reste. Le passé d’Abby est ENFIN exploré et on apprend qu’elle a été adoptée. Quant au gremlins de la morgue, il est sur le point de se marier. Et la rencontre avec son futur beau-père, dans les pompes funébres, forcément, est des plus réjouissantes !

Ces intrigues n’ont qu’un seul but, rappeler le message que la série porte depuis plusieurs saisons. Rien n’est plus important que la famille. Surtout, celle que l’on se choisit. La réplique de Gibbs « On ne se sent jamais seul quand on a des enfants », ne laisse plus aucun doute. Jethro est le père de toute cette joyeuse petite famille, qui, malgré tout, se serre les coudes. Et comme le remarque la psy qui les a suivis le temps d’un épisode, leurs épreuves et leur passé les ont marqués au-delà de ce qui est humainement supportable en temps normal. Du moins du point de vue psychologique. Il n’est pas possible qu’un être humain puisse en supporter autant est être toujours sain. On pourrait en dire autant de la série si on en restait sur le genre policier. La psy souligne cependant que grâce à leur lien si fort, l’équipe fonctionne encore. Encore une fois, on peut en dire autant de la série.

Plus politiques et plus patriotes

Cependant, un autre message est véhiculé par NCIS. La patriotisme, toujours présent dans la série, et évident pour un show qui tourne autour des flics de la Marine, est de plus en plus présent. On n’évite pas les Semper Fi, l’hymne américain pas très subtilement inséré dans un épisode et autres traditions militaires purement américaines. On a même droit à quelques plans sur le mur des 10 personnes les plus recherchés du monde, avec la photo de Ben Laden fièrement barrée d’un ruban rouge. Cependant, elle évite le racisme de base. Si on a forcement des terroristes afghans, les bons Américains aussi préparent aussi des attentats. Forcément, Super Gibbs et son équipe arrivent toujours à temps pour les éviter. Mais plus notable, c’est la mère même d’un terroriste libanais qui dénonce son fils et aide l’équipe à l’arrêter.

On remarque surtout, cette saison, une politisation de la série. On a fait du chemin depuis la première saison où les Secrétaires d’Etats et autres grand pontes de Washington étaient à peine mentionnés. Où on voyait à peine le directeur du NCIS et les intrigues ne concernaient que des meurtres plutôt communs, à la seule différence qu’ils se passaient chez les Marines.

Désormais le rôle de Vance et les « compromis » politiques sont de plus en plus mis en avant. Le Secrétaire d’Etat à la Marine a même droit à un rôle récurrent cette saison, parfaitement tenu par Matt Craven. Les actes de nos agents préférés ont de plus en plus souvent des conséquences de portée internationale ou risquent de provoquer un incident diplomatique.

La première partie de la saison 9 de NCIS ne montre pas un essouflement de la série, bien au contraire. Elle garde ses fondements, elle est toujours aussi distrayante avec d’excellentes répliques, des personnages particulièrement bien écrits et des moments d’émotions servis par des acteurs remarquables. Et après 8 ans et demi, aussi bien par ses personnages que par ses intrigues politiques secondaires, la série arrive encore à évoluer, lentement, mais sûrement.

Crédit Image :CBS

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