Avatar : James Cameron se défend des accusations de plagiat

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A la suite d’une énième accusation de plagiat, James Cameron fait son serment sur l’honneur sur les origines personnelles et uniques d’Avatar dans une déposition de plus de 45 pages auprès du juge chargé de l’affaire.

Alors que James Cameron continue à préparer ses suites d’Avatar et leur tournage qui débutera en 2013, avec notamment les nouvelles aventures des enfants de Jake et Neytiri, le réalisateur de tous les succès vient de faire une déposition de plus de 45 pages auprès de la cour centrale de Californie, attestant de l’originalité du concept dont on l’accuse de plagiat.

Cette déposition répond à la plainte déposée par Gerald Morawski, qui aurait lui aussi imaginé Avatar il y a de cela 20 ans en vendant des dessins à James Cameron sur un projet de film de Cyborg. Morawski assure qu’après avoir vendu ses dessins à James Cameron, il lui aurait soufflé l’idée d’un film qui raconterait l’histoire d’une tribu indigène qui se bat contre une compagnie minière qui tente de récupérer leurs terres à des buts lucratifs. D’après ce monsieur au grand cœur et à l’imagination débordante, si Cameron s’est fait 2.8 milliards de dollars en portant son idée sur grand écran, il se doit de le rémunérer puisqu’il en est à l’origine. Une revendication recevable par un juge californien devant la cour américaine, qui bien évidemment a fait suivre le recours du plaignant.

Une plainte à laquelle le réalisateur des deux plus grands films de tous les temps en termes de recettes doit faire face avec sa société Lightstorm. Dans cette déposition, voici un résumé succint de ce que James Cameron raconte concernant la genèse d’Avatar et de ses bonhommes bleus. Une déclaration sur l’honneur longue et détaillée qui explique comment l’idée de faire ce film lui est venue.

Depuis tout petit

Un document qui reprend une majeure partie de l’histoire de sa carrière au cinéma, de son enfance dans les années 60 à jouer, pratiquer du sport, regarder la TV et s’imaginer scientifique, les yeux rivés sur l’espace à travers un télescope (une belle enfance comme dans les films hollywoodiens tiens…étrange/ndlr). Les premiers éléments qui l’auraient mené vers Avatar, on les retrouve à travers un dessin qu’il aurait imaginé vers 14-15 ans  intitulé «Printemps sur la planète Flora » (« Spring on Planet Flora »). Ce dessin a été pour lui le concept de départ de la jungle de la lune Pandora, où se déroule l’intrigue d’Avatar. L’intrigue lui est venu plus tard à l’université, en travaillant sur un projet qui raconte l’histoire d’un homme en fauteuil roulant qui décide de se dénuer de tout ses nerfs sensoriels pour pouvoir voyager à l’aide de son esprit. Vers la fin des 70, il signe le script de cette histoire sous le titre : Xenogenesis.


E.T téléphone Cameron

Xenogenesis parle aussi d’une conscience de la Nature. La sentience de la nature, une thématique que l’on retrouve aussi chez l’écrivain polonais Stanislaw Lem dans son livre Solaris. Xenogenesis devait être un film en animation image par image. Vers la fin des années 70, Avatar commence à voir le jour avec quelques idées qu’on retrouvera apparemment selon lui dans les suites de la nouvelle franchise du réalisateur, en travaillant  sur un script étoffé et plus élaboré de Xenogenesis .

Et c’est selon lui au début des années 80 que James Cameron commence à se consacrer au projet sous le nom de code E.T ( rires/ndlr) un nom de code très vite avorté au profit de «Mother» (mère) à cause d’un certain Steven «Quand j’ai commencé à écrire Mother, j’ai appris que Steven Spielberg (décidemment les grands esprits…/ndlr) préparait un film sous le nom d’E.T, j’ai tout de suite décidé de changer de nom pour mon histoire ». Un projet de science-fiction qui n’a jamais vu le jour, mais qui a contribué à nourrir l’idée d’Avatar dans l’esprit du réalisateur.

Tout Connecté

Une idée qui a toujours été connectée aux travaux et projets de James Cameron. D’après ses dires le personnage de Paul Reiser dans Alien a clairement inspiré celui campé par Giovanni Ribisi dans Avatar. Pour celui de Stephen Lang, l’inspiration n’est pas allée plus loin que Rambo.  Comme quoi tout a une explication claire, nette et précise pour Sieur Cameron.

Quand à l’intrigue sur fond de colonisation militaire mise en place par une corporation, couplée avec une histoire d’amour extraterrestre sur une planète hostile avec une scientifique aux allures matriarcales, tout cela a une explication et une origine logique pour James. Sans trop rentrer dans les détails de son serment, le réalisateur serait allé puiser son inspiration dans des films comme Lawrence d’Arabie, La foret d’Emeraude, La Mission, Le Livre de la Jungle Edgar Rice BurroughsRudyard KiplingH. Rider Haggard. Même s’il est allé cherché l’inspiration ailleurs, James clame l’originalité de son film, son caractère personnel et le fait qu’il l’a imaginé de bout en bout.

Et pour la suite ?

Il faut dire que la franchise Avatar fait des envieux, avec 3 films annoncés et une technologie en HFR encore plus impressionnante que celle qui a valu le succès d’Avatar au box office, James Cameron n’en a pas fini de se justifier ni de récolter les plaintes pour plagiat. Il faut dire avec une intrigue à mi-chemin entre Out of Africa et Matrix, une aventure basique qui s’inspire de l’histoire des hommes sur fond de science-fiction, ça risque de continuer à se bousculer pour avoir sa part du gâteau.

Pour les anglophones et les curieux qui souhaitent lire la totalité du serment de bonne foi de notre cher tonton Cameron sur la Genèse d’Avatar, c’est ci-dessous :

Déposition de James Cameron (anglais)

Crédit photo : ©DR/20th Century Fox Film 2009 / Source : Heat Vision

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