Cellule Prométhée, L’escouade 126 : la critique

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3.0

Critique du premier tome de la saga La Cellule Prométhée de Patrice Larcenet.

Le 31 octobre est sorti chez Glénat un titre quelque peu atypique, La Cellule Prométhée : L’escouade 126. Premier tome d’une saga écrite par Patrice Larcenet, elle se déroule au 20ème siècle, dans l’entre-deux guerres mais dans une France totalement transformée : les personnages ont tous une représentation animale qui perturbe au premier abord.

Synopsis

Quand un ancien héros de la Grande Guerre massacre sa famille et dévore partiellement les corps, les services secrets français décident de recomposer la Cellule Prométhée, chargée de résoudre des enquêtes à la frontière de la légalité et du paranormal. Deux des membres sont les rescapés de l’ancienne cellule, dissoute après le fiasco d’une opération risquée. Ils devront s’accommoder du commandement d’un ancien missionnaire, récemment rapatrié du Congo pour mener le groupe.

Déshumanisation

Ce qui frappe dans l’univers de la Cellule Prométhée est son aspect animal : aucun humain ou presque dans cette dimension parallèle de la France d’entre-deux guerres. Comme si la Première Guerre Mondiale n’avait pas seulement transformé les conceptions du monde que l’on pouvait voir, mais aussi l’humanité elle-même de ses protagonistes. Cet aspect est à la fois réussi et perturbant : élément important artistiquement et intérêt majeur de l’oeuvre, il est aussi responsable d’un décalage avec le lecteur qu’on a du mal à dépasser mais qui est le propre du dessinateur, James, habitué du procédé.

Du potentiel

L’intrigue de L’escouade 126 fait enquêter l’équipe des personnages sur un phénomène étrange : les membres d’une unité ayant combattu au front sont devenus des tueurs ou se sont suicidés. Que leur est-il arrivé ? Le récit est assez bien construit, avec à la fois de l’humour et de l’action légèrement gore. Si le potentiel des personnages est loin d’être pleinement réalisé, on attend de voir ce que donneront les prochains tomes pour avoir un avis définitif.

Crédits photo ©Editions Glénat

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