Critique de Jason Bourne, cinquième volet d’une franchise efficace, pleine d’action, qui n’est pas très bavarde mais divertissante.

Matt Damon revient dans son rôle le plus emblématique, Jason Bourne. Paul Greengrass, le réalisateur de La Mort Dans La Peau et La Vengeance Dans La Peau, se joint une nouvelle fois à Matt Damon pour ce nouveau chapitre de la franchise Jason Bourne, dans lequel l’ancien agent le plus mortel de la CIA se voit forcer de sortir de l’ombre.

jason-bourne-critique-braindamaged-damon-stilesAprès 3 films, 9 ans de pause et l’intervalle de Jason Bourne l’héritage que tout le monde a déjà oublié, Matt Damon revient en forme dans le rôle qui a fait de lui un homme d’action et qui lui colle à la peau : Jason Bourne. Un anti-héros qui avait perdu la mémoire et cherchait à connaître sa véritable identité. La mémoire dans la peau fut un énorme succès mondial, les films qui ont suivi ont aussi marqué leur temps. Avec la complicité de Nicky Parsons, le héros sort de l’ombre pour découvrir des faits importants sur sa vie et sur son père, ce qui met sa vie en danger. En parallèle, Aaron Kapoor (Riz Ahmed), un jeune millionnaire (à l’image de Mark Zuckerberg), refuse de coopérer avec la CIA.

Retour d’une équipe qui gagne

Jason Bourne est le cinquième film d’une saga qui semble interminable. Était-ce nécessaire de faire un nouveau film ? Probablement pas, mais c’est une formule qui marche et qui permet de passer deux heures plongé dans l’action avec l’opportunité de revoir un personnage aimé du public. Le film est rythmé et on rentre assez rapidement dans l’action.

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Les scènes d’action sont bien travaillées, en particulier la course poursuite en Grèce au début du film ou encore la dernière course poursuite à Las Vegas. La réalisation de Paul Greengrass est plutôt réussie. Le réalisateur sait ce qu’il fait et il le fait bien, en dehors d’une caméra un peu trop tremblante par moment. C’est légèrement « over-the-top » sur certains points, mais après tout, c’est le genre qui veut ça. Le binôme avec Damon est intact et les deux hommes se comprennent. On sent aussi une volonté de faire revenir le personnage dans un monde qui a changé. Un monde où l’intimité n’existe plus et où les gens sont constamment surveillés, où le concept de vie privée est mis à mal. Malheureusement, ce côté de l’histoire reste en surface.

Des personnages secondaires plats

jason-bourne-critique-braindamaged-vikander-jonesCe qu’on peut reprocher au film, c’est son manque de développement pour les personnages secondaires, ainsi qu’une histoire assez plate. Les personnages ne sont là que pour servir Bourne et son histoire personnelle. Mais encore une fois, c’est tout ce qu’on attend d’un tel film. Un personnage central avec un peu de substance et de l’action à en revendre. Jason Bourne est le pivot de l’histoire, c’est lui et lui seul qui porte le film. Son passé est au cœur du long métrage et les gens qui l’entourent sont là pour une seule chose : le faire avancer lui.

Il est cependant bien triste que les autres, et en particulier l’agent Heather Lee incarnée par Alicia Vikander, soit aussi peu dimensionnel. Il y a un énorme potentiel pour elle qui semble être une femme intelligente et pleine de ressources. Avec la franchise qui pourrait encore continuer, il serait intéressant d’en voir plus d’elle. Pour un film qui a pour sujet la quête d’identité et savoir qui on est vraiment, il sera bien d’avoir des personnages solides, un peu plus en profondeur. Quant à Vincent Cassel, il est malheureusement sous-utilisé. C’est un antagoniste qui aurait pu être bien plus. Il a très peu de dialogues et passe son temps à assassiner des gens. Chacun est à sa place, joue son rôle et ne déborde pas.

Si vous êtes fans de la franchise, Jason Bourne vous plaira. L’esprit des films précédents est toujours là et Matt Damon est parfait dans ce personnage. La fin est plus ou moins ouverte ce qui laisse de quoi faire pour une suite.

Jason Bourne – Bande-annonce

Crédit image ©Universal