Sanctuary saison 4 : la nostalgie s’installe

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Pour la saison 4 de Sanctuary, la série respire dans son season premiere, provoquant un sentiment de nostalgie des premières saisons.

Certaines séries ont des débuts de saison facile à suivre. Des premières qui permettent de séduire de nouveaux téléspectateurs sans que ces derniers n’aient forcément à rattraper les épisodes précédents. Pour Sanctuary, ça aurait pu être le cas. Une illusion qui ne dure que le temps d’un épisode. Sanctuary, pour les non-connaisseurs, se déroule dans un monde où les humains côtoient certaines créatures présentant certaines anomalies génétiques surnommés les « anormaux ». Helen Magnus est la responsable d’un réseau de « Sanctuaires », des centres de protection présents dans un peu partout le monde protégeant des hommes les anormaux, ces créatures bestiales, nouveaux mutants des temps modernes.

Un épisode In Medias Res

Pas le temps de réviser, la saison 4 de Sanctuary reprend toute de suite sur le cliffhanger de fin de saison 3 et du déjà vu, puisque l’intrigue tourne autour du thème du voyage dans le temps. Un véritable cliché de science-fiction avec une fin d’épisode prévisible dès les premières minutes. Petit rappel : dans le dernier épisode, Adam Worth s’était échappé à Londres en 1898 pour tenter de sauver sa fille, morte des suite d’une leucémie. La ligne temporelle ayant été altérée, Helen s’engage à sa poursuite juste avant la fermeture du portail temporel pour préserver le futur. Elle se retrouve ainsi de retour en 1898, face à tous les problèmes que peuvent générer un voyage dans le temps. Elle ne doit pas se croiser ceux qui l’ont côtoyé par le passé pour ne pas modifier le futur et le cours du temps, tout en recherchant Adam pour le stopper. La mission d’ Helen Magnus sera facilitée par un ami du passé, James Watson, qui comprend très vite qu’elle n’est pas l’Helen de son époque. Ce dernier fera tout pour lui permettre d’arrêter Adam.

Une pause qui ne déplaît pas

Tempus est une belle pause en ce début de saison. Un épisode qui permet au spectateur de respirer vis à vis de la mythologie de série qui se complique un peu plus à chaque saison. Une parenthèse facile mais subtile qui fait énormément de bien au visionnage. Les évènements étaient devenus intenses en saison 3 : le nombre d’anormaux s’est agrandi, engendrant des problèmes d’ordre politique qui seront le sujet maître de la saison 4. Un épisode simple avant un retour à une intrigue fil rouge compliquée et difficile à suivre pour les spectateurs qui ne connaissent pas la série et seraient tentés de la voir.

Un retour aux sources tout en légéreté

Ce premier épisode est plus léger. Tempus apparaît comme une belle pause sur une note de légèreté tant sur le plan thématique que scénaristique. Avec son fond de déjà vu qui n’est pas pour déplaire, Tempus et un bon « loner », surtout quand on sait ce qui attend le spectateur dans les épisodes qui suivront, d’après certaines déclarations des scénaristes. Quand Sanctuary devient trop feuilletonnante, on retrouve l’atmosphère des deux premières saisons qui contenaient plus d’épisodes sans fil rouge, de véritable « monstre de la semaine. » Cet épisode soulève la belle opposition de ce qu’a été la série, et ce qu’elle est devenue, et non sans nostalgie. un premier épisode comme véritable retour aux sources de la série et ce qui a fait son succès. N’oublions pas qu’avant d’arriver sur Syfy, Sanctuary n’était qu’une web-série sur laquelle les networks n’osaient miser. On ne dénigre pas l’idée de la mythologie propre à la série qui tiendra ses fans en haleine à coup sûr, mais l’excès avec lequel Sanctuary pèche pour créer cette mythologie commence à fatiguer. Surtout quand la série oublie sa nature et son essence dans ce processus de création mythologique. Ce qui est bien dommage. On garde espoir, ce n’est que le début de saison !

 

Copyright ©Syfy
Avec la participation d’Asma El Mardi

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