Casa de Papel : Pourquoi la série est-elle devenue phénomène ?

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Mais pas toujours pardonnable

Cependant, le côté Robin des Bois des braqueurs ne fait pas tout le temps l’unanimité. Même si le fait de voler sans en faire pâtir les gens lambdas est l’idée majeure du Professeur et de sa bande, certaines actions viennent entacher l’opinion que l’on a de ce groupe.

En particulier, le traitement des otages a certains moments de la série. Que ce soit le climat de terreur instauré auprès d’eux, ou les choix imposés presque impossible à faire, le téléspectateur ne sait plus réellement quoi penser de la bande de criminels, au fil des épisodes.

Ce sentiment se fait d’autant plus ressentir lors de l’ultime choix proposé aux otages : argent ou liberté ? À ce moment précis, l’audience peut se mettre à la place des otages et se poser cette même question. C’est de nouveau cette zone grise qui est mise en avant. Est ce qu’il vaut mieux être otage quelques jours de plus et gagner plusieurs milliers d’euros ou reprendre de suite sa liberté ?

Réflexion et immersion

En plus de mettre les protagonistes de la série dans cette situation, les auteurs réussissent à faire en sorte que le téléspectateur arrive à la même réflexion. Et tout cela malgré un traitement des otages parfois litigieux. En effet, tout au long de la série, on passe d’un traitement très respectueux des otages, à un traitement radicalement plus violent. La série traverse tous les stades possibles d’une prise d’otage, allant de l’empathie jusqu’à l’effroi.

L’apogée de cette zone grise se trouve dans les cas de Raquel Murillo, Monica Gastambide et M. Torres durant la deuxième partie de la série. Ces trois personnages vont peu à peu se dresser aux côtés de notre groupe de braqueurs, par amour ou pour raison professionnelle.

Avec ces changements de situation, la zone grise atteint son paroxysme. Existe-t-il vraiment une frontière franche entre le bien et le mal ? Même l’inspecteur Murillo ne sait plus vraiment. Et ce doute s’installe aussi dans l’esprit du téléspectateur, ce qui va d’autant plus accentuer le côté réaliste de Casa de Papel.

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