Mulaney : Mauvaise imitation

0

1.0

Critique d’un bien triste pilote pour la nouvelle comédie de la Fox Mulaney.

Fox démarre sa dernière comédie en date Mulaney ce dimanche 5 octobre avec un pilote loin de convaincre. Ici, le comique John Mulaney, qui a écrit pour Saturday Night Live, incarne un personnage basé sur lui-même dans une série qui se veut héritière de Seinfield. Mais il ne suffit pas de vouloir, il faut pouvoir, et ce n’est pas le cas pour Mulaney. Les blagues sont faibles, les personnages encore plus. Et si quelques sourires sont arrachés parfois, ce n’est que trop rarement.

Inspiration Seinfield

Mulaney

Ce pilote de Mulaney démarre avec le comédien et un extrait de stand-up. Si son observation de la société, sur la perception d’un homme dans le métro à deux heures du matin, est juste, la présentation manque d’humour et et l’exécution de punch. Non seulement, c’est un mauvais démarrage pour la série, mais aussi une mauvaise pub pour son spectacle.

L’épisode enchaîne ensuite sur la vie de Mulaney, où on le retrouve chez le médecin où il veut demander un anxiolitique, et se retrouve avec un examen de la prostate. (Rires). Les raisons pour en venir là sont très artificielles, et le gag, qui deviendra récurrent dans l’épisode, si daté qu’il n’amuse plus. (Rires, même si ce n’est pas drôle, c’est comme ça que la série fonctionne). La scène en profite pour présenter son colocataire Motif, lui aussi comique mais qui vit un peu en dehors de la réalité, et surtout aux crochets de John, et son amie Jane, une femme qui arrive en hurlant ne pas être folle, mais montre, tout le long de l’épisode, l’image d’une femme parfaitement instable (rires). Des personnages d’une originalité abracadabrantesques, presque des copies d’Elaine et George dans Seinfield. Sauf que Elaine paraissait plus intelligente et George…ben c’était George. (Rires)

Si John souhaite des anxiolitiques, c’est pour combattre sa nervosité avant un entretien d’embauche avec Lou Cannon (Martin Short), un présentateur TV sur le retour avec un égo sur-dimensionné. (rires). Il obtient le boulot mais est bien déçu puisqu’il n’écrit jamais et est en fait là pour servir de meilleur-ami/putching Ball à Cannon et se sent donc sous-utilisé et mal dans son boulot (rires).

Parmi les autres personnages, il y a Oscar, le voisin d’en face (Elliott Gould), un vieil homo sur le retour, une vraie Diva qui donne de bons conseils et fait des blagues sexuelles (rires). Il met aussi sa plante verte au coin parce qu’elle était pas sage (Rires). Il existe aussi Andre, le dealer d’herbe de la bande, personnage volontairement désagréable que personne ne veut dans leur vie mais se tape l’inscruste quand même (rires).

Mauvais acteurs

Mulaney

En plus de personnages trop communs et d’un humour qui tombe le plus souvent à plat, Mulaney est très mal jouée. Il est évident que les acteurs s’adressent directement au public, le regardent même droit dans les yeux. Les pauses pour laisser les rires sont beaucoup trop longues, nuisant au rythme déjà bancal de ce pilote. Des rires agaçants qui plus est. Les situations sont le plus souvent surjouées. Mulaney et ses acolytes ont oublié que jouer pour du stand-up et jouer pour une sitcom sont deux exercices totalement différents et ni le montage, ni la réalisation arrive à compenser leurs diverses maladresses.

Est-ce que Mulaney peut s’améliorer dans ses prochains épisodes ? Il est difficile d’imaginer comment. Les personnages sont trop clichés pour attirer l’attention, les blagues présentes sont déjà répétitives et recyclées des spectacles de Mulaney. Peut-être avec un réalisateur qui saura diriger les acteurs correctement il pourrait y avoir une bonne surprise un jour.

Le Cerveau préférera se regarder tout de même à nouveau les 9 saisons de Seinfield. Après tout, autant profiter de l’original. On attend aussi la suite de Louie avec impatience.

Crédits Images : ©Fox

Mots-clefs, ,

Partager