Deauville 2013 – We are what we are : « Le film devait se terminer comme ça ! »

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Jim Mickle, seul réalisateur de films d’horreur sur le Festival de Deauville, est revenu sur son dernier film, le très controversé We are what we are.

C’est après une projection mouvementée de We are what we are que Jim Mickle, le réalisateur, et Linda Moran, la productrice, ont fait face à la presse. Alors que les réactions ont été plus que vives pendant la séance (départs en masse, huées, insultes en sortie de salle), c’est avec sérénité et calme qu’il répondent aux questions.

Jim Mickle revient sur le message du film qui semble être mal passé. Pour lui, “quand on est enfants, on est très influençables. Il suffit qu’on nous dise quelque chose pour qu’on la prenne pour acquise. Par exemple, sur le tournage, le jeune acteur qui jouait Rory n’était pas informé des tenants et aboutissants de la scène. On lui a juste dit qu’il jouait un repas de Thanksgiving. Et c’est pareil avec Iris et Rose par rapport à leur père.”

Mickle aussi voulait par le biais de We are what we are, “faire passer un message traitant du côté sombre de la réligion. Dans le film elle est omniprésente et peut sembler dérageante par son traitement un peu extrême. Mais elle l’est tant que personne n’a dit que c’était normal et que quelqu’un ne l’institutionnalise, comme en devenant président par exemple. Je voulais exprimer comment il est facile de prendre le contrôle par le biais de la religion aux Etats-Unis.”

Il a aussi répondu, à propos de la fin si particulière, qu’elle “devait être comme ça. Avec la façon dont on a traité le scénario, on l’a retourné dans tous les sens et c’était la seule fin qui collait parfaitement avec le reste du film”.

Linda Moran rebondit d’ailleurs :”C’est un juste retour de flamme. Leur père les a maintenu en otage pendant près de 100 minutes et elles retournent ce qu’il leur a appris contre lui. Le message est d’autant plus fort.”

Mickle ajoute : “Parmi les spectateurs à qui on a montré le film en premier, j’avais surtout peur de la réaction des femmes quant à cette fin. Et pourtant ce sont elles qui ont insisté pour qu’on la garde !”

We are what we are est en compétition pour le Festival du film américain de Deauville et sortira prochainement.

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Crédit photos : ©Brain Damaged Corp 2013

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