After Earth : Promenons nous dans les bois

Will et Jaden Smith partagent l’affiche d’After Earth, sept ans après À la recherche du bonheur. Mais cette fois la magie ne fonctionne pas et souffre d’effets spéciaux peu convaincants.

Synopsis

Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash.

Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…

Père et fils

La dernière fois que les Smith ont joué ensemble, rares sont les personnes à ne pas être sorties de la salle avec les yeux mouillés. L’alchimie père-fils fonctionnait à merveille. 7 ans plus tard, Jaden Smith est un ado qui commence à avoir de la moustache et a déjà fait ses preuves en solo au cinéma aux côtés de Jackie Chan.

Dans After Earth, Will et Jaden jouent un père et un fils, éloignés par le travail et le temps et qui ont besoin de reconnecter. Cypher, le père, est froid, distant et ultra disciplinaire, alors que Kitai, le fils est sensible et intuitif.

Commence alors un voyage initiatique pour le fils guidé par son père. Car l’acteur principal du film c’est bien Jaden Smith et non son illustre père. Et bien qu’il soit le fils de… Jaden n’a pas encore les mêmes capacités d’acteur que son père et cela peut se ressentir par moment. Moins à l’aise il fait de son mieux et tout comme son Kitai, il est bon en théorie, mais la pratique n’est pas encore là.

Will Smith lui est loin des personnages sur lesquels il a construit sa carrière. Pas de vannes, ni de lunettes de soleil, ni même de sourire. Cypher Raige fait la tronche, à croire que le Ghosting (ou Effacement) lui a fait oublier la capacité de sourire.

Ghosting

After Earth repose son concept sur une philosophie New Age qui pourrait sortir d’un livre de développement personnel d’Eckhart Tolle, comme Le pouvoir du moment présent. Le danger est réel, mais la peur est un choix, une projection de l’esprit. Très belle philosophie, ici appliquée pour tuer les méchants Aliens, la conquête de ses peurs est l’élément central du film. Malheureusement, After Earth ne fait pas peur et n’impressionne pas. Le parcours du jeune Kitai est balisé et sans surprise. Cela pourrait être compensé par des panoramas grandioses, mais les effets spéciaux du film sont assez faibles et les plans tournés sur fond vert se devinent facilement.

Promenade de santé

After Earth se résume beaucoup à la promenade en forêt de Jaden Smith, dans ces moments, les arbres sont beaux, grands et les feuilles bien vertes et on se souvient alors que c’est le réalisateur de Phénomènes qui est derrière la caméra.

Depuis Le dernier maître de l’air, M. Night Shyamalan, est en perte de vitesse à Hollywood autant auprès du public que de la critique. Toujours aussi adepte des silences et des gros plans, l’homme qui a terrorisé toute une génération avec Sixième Sens applique ici le Ghosting et laisse la peur en option mettant le film en danger.