Stitchers saison 1 : Un procedural SF froid

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2.0

Critique de Stitchers, la nouvelle série de ABC Family qui tente de faire du procédural SF.

Stitchers est un nouveau genre pour ABC Family qui lance ici un procedural particulier avec une touche de science-fiction. Mais voilà, l’originalité fait un peu défaut. La série ressemble un peu à iZombie mais est très loin d’en avoir la qualité et elle emprunte aussi un peu à Tru Calling, Les Experts ou encore Bones.

stitchers-saison-1-un-procedural-sf-froid-2Stitchers suit Kirsten Clark (Emma Ishta), une étudiante de l’université Cal Tech qui n’est pas la fille la plus chaleureuse qui soit. Elle ne s’entend pas du tout avec sa colocataire Camille qui est aussi en classe avec elle. Camille accuse Kirsten d’avoir saboté son projet et la faite renvoyer temporairement. Kirsten est le genre de fille qui ne suit pas ses émotions puisqu‘elle n’en a pas. Quand elle est face au corps sans vie de son père adoptif Ed, elle ne ressent rien. Elle n’a aussi pas de perception du temps à cause d’une pathologie nommée dysplasie temporelle. Seuls les maths et la logique sont ses maîtres mots et bien évidemment elle est brillante. Elle explique qu’elle ne vit pas les choses comment les autres. Grâce à ça, elle va alors être recrutée par le programme top secret Stitchers de la NSA. Ce programme consiste à mettre Kirsten dans une tenue ultra moulante, la plonger dans un bac puis elle se transporte dans les esprits de personnes récemment décédées pour résoudre des crimes. L’équipe a réussi à trouver un moyen de ralentir le déclin neural ce qui permet de voir dans la mémoire des gens dans les 48h qui suivre leur décès.

Une héroïne glaciale

Le problème de Stitchers est que son lead n’a rien qui accroche. On comprend qu’elle manque d’empathie et qu’elle souffre d’une pathologie qui l’empêche de percevoir le temps comme une personne normale. Cependant, rien dans sa personnalité ne donne envie d’en savoir plus sur elle. Elle est froide, un peu cassante, condescendante et limite antipathique. L’actrice, peu connue du public arrive tout de même à ne pas la rendre complètement insupportable mais elle n’est pas suffisamment talentueuse pour la rendre intéressante. (N’est pas Temperence Brennan qui veut). Les scénaristes tentent de lui donner une backstory avec cette histoire liée à son père et son père adoptif mais on ne ressent rien, comme Kirsten. On apprend que le vrai père de Kirsten et l’homme qui l’a élévé sont des pionniers dans la technologie de Stitchers. La mort d’Ed est dans un premier temps prise pour un suicide mais ce n’est pas le cas.

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Le reste des personnages sont aussi pour le moment très en surface. Seule la colocataire de Kirsten a une personnalité intéressante qui se dessine au loin. On regrette un peu la sous utilisation de Salli Richardson-Whitfield en patronne de la branche de la NSA qui s’occupe des Stitchers. Le duo instantané que forme Kirsten avec son collègue Cameron (Kyle Harris) est forcé avec une fausse tension sexuelle et une vraie-fausse relation amour/haine qui tente de s’installer.

Décevant

KYLE HARRIS, EMMA ISHTAIl se passe aussi beaucoup de choses en très peu de temps dans ce premier épisode. Certes la série met en place son concept et sa thématique mais ce pilote est très brouillon et part dans tous les sens. Il faudra beaucoup de volonté pour s’investir complètement dans Stitchers. Pour une série d’été, la série possède un petit potentiel de procédural mais il faudra que ses personnages soit mieux dessinés et un peu plus intéressants pour qu’on continue à regarder. Elle essaye trop d’être “dans le coup” et passe à côté du plus important : ses personnages. On est dans une série avec des enquêtes, donc en fin de compte, on est sur le mode du “cas de la semaine” où les programmeurs de Stitchers vont, avec l’aide de Kirsten, résoudre des meurtres. L’idée de départ était assez intrigante mais le pilote ne livre pas ses promesses.

Crédits ©ABC Family

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