C’est avec plaisir qu’on retrouve les frasques des quatre héros du Zoo de New York, perdus en Afrique au début de ce Madagascar 3. Ils sont abandonnés par les pingouins, eux en route pour faire fortune à Monte-Carlo. Alex, Marty, Gloria et Melman ne se laissent pas abattre et décident de les rejoindre sur le vieux continent, puis intègre un cirque, dans l’espoir d’enfin retrouver le Zoo de Central Park. Bien entendu, King Julian s’invitent. S’ensuit donc une multitude d’aventures et de péripéties pour nos amis les animaux, entre parodie des films d’actions et d’espionnages, références et clins d’oeil biens vus et subtils,  jeux de mots et petites piques à la France et son code du travail pour plaire aux adultes et gags plus visuels qui feront hurler de rire les enfants.

Paresseux au scénario

Mais les animaux ne sont pas que sur le grand ‘écran. Au scénario, la production a certainement engagé un paresseux. Si on ne demande jamais un scénario trop complexe à un film pour enfant, Eric Darnell et Noah Baumbach ne se sont pas privés de raccourcis faciles, d’enchaînement plus que téléphonés et d’une conclusion qu’on voit venir dès le début du film. Voire dès le début de la franchise. La bonne leçon de morale se devait d’être présente. Elle aurait peut-être été plus supportable sans les répliques un peu poussives, l’épiphanie de dernière minute et le grand discours clichés d’Alex à Vitaly le tigre.

Cependant, les nouveaux personnages sont grandement appréciables. On ne peut que rire de l’histoire d’amour improbable entre Sophia L’ourse et King Julian, s’attendrir face à Stephano l’Otarie ou admirer la force et la fierté de Gia, le jaguar. Sauf Vitaly le tigre qui n’est là que pour servir une histoire et morale vue, revue et déjà vue semble bien triste dans ce casting haut en couleur. Les anciens ne sont pas en reste. Les pingouins sont toujours aussi hilarants, King Julian d’un ridicule assumé te bien entendu, Alex et sa bande sont toujours aussi attendrissant que drôle dans leur défauts et limites.

Ara à la réalisation

Ce qu’il a raté dans le scénario, Eric Darnell le compense dans sa réalisation, en collaboration avec Tom McGrath et Conrad Vernon. La 3D et particulèrement réussite, avec à la fois quelques jaillissement d’objets depuis l’écran et une profondeur qui met en valeur les décors. Des décors bien travaillés, à en juger par la reproduction presque exacte des rues de Monte Carlo. La réalisation est aussi à applaudir pour les numéros de cirque et particulièrement le final du film. La magie du cirque et du dessin animé est amplifiée par la 3D et les jeux de couleurs et réalisations choisis par les auteurs.

Madagascar 3D reste un excellent divertissement à voir en famille. Attention cependant. Il est possible et même probable que vos enfants vous réclament une perruque multicolore à la sortie.

 

Bande-Annonce

Crédits Images : Paramount Pictures France