Critique de Snow in Paradise, long-métrage britannique qui suit les déboires d’un jeune délinquant anglais.

Résumé officiel

snow-in-paradise-de-la-delinquance-a-la-spiritualite-1Dave est un petit délinquant qui mène sa vie entre drogue et violence, dans l’East End de Londres. Quand son « business » entraîne la mort de Tariq, son meilleur ami, Dave est terrassé, pour la première fois de sa vie, par la honte et le remords. Alors qu’il commence à faire la paix avec lui-même, son passé de criminel revient le mettre à l’épreuve.

SNOW IN PARADISE est inspiré de la véritable histoire de Martin Askew, qui a grandi dans le milieu du crime organisé de l’East End. Il s’agit du premier long-métrage d’Andrew Hulme, un chef monteur devenu réalisateur, qui a notamment travaillé sur Control et The Imposter.

L’histoire d’une rédemption spirituelle

Basé sur une histoire vraie, celle de Martin Askew qui a co-écrit le scénario, le film rappelle un peu l’excellent Ill Manor pour le côté délinquance londonienne mais aussi Qu’Allah Bénisse la France pour l’aspect religieux. Plus qu’un film de gangster, Snow in Paradise va au-delà et dévoile un jeune homme perdu, en quête d’une reconnaissance qui n’arrivera pas et qu’il le mènera à sa perte.

Sélectionné à Cannes dans la catégorie un Certain Regard, Snow in Paradise pose son oeil sur une société londonienne en perdition mais qui au final, résonne beaucoup avec les évènements dans le monde. On y suit Dave, ce jeune homme qui va se perdre dans une culture du crime familiale. Sa famille n’est pas là pour lui faire du bien mais pour le détruire. C’est à travers une rencontre spirituelle avec un inconnu qu’il va tenter de se reconstruire après la mort de son ami. Snow in Paradise, c’est l’histoire d’une rédemption. Celle d’un jeune délinquant londonien qui va tenter de se retrouver à travers la spiritualité et la religion. Un Islam qui prône respect et tolérance et qui ne va pas faire de Dave un djihadiste. C’est à travers la spiritualité qu’il va peut-être se refaire et s’éloigner de cet univers dangereux qui pourrait causer sa mort ou faire de lui un meurtrier.

snow-in-paradise-de-la-delinquance-a-la-spiritualite-une

Une réalisation saccadée

snow-in-paradise-de-la-delinquance-a-la-spiritualite-3Si le message est fort, en terme d’image, cette première réalisation est toute fois un peu saccadée et brouillonne. Les images à répétition ne sont pas nécessaire et encombrent trop le film. On est donc face à une réalisation qui n’est pas complètement aboutie, mais dans l’ensemble, le message est reçu. C’est tout de même brut de décoffrage à l’image de son héros, écorché vif et paumé. L’acteur principal qui est probablement dans presque tous les plans, se donne corps et âme pour ce rôle qui le consume autant que la drogue que consomme Dave. Le film est aussi par moment un peu trop subtil laissant le spectateur dans l’interrogation sur certains événements qui sont arrivés. On finit par tout remettre en place mais parfois être direct est plus simple et peut-être même plus percutant. A trop vouloir être subtil et s’embarquer dans un exercice de style, le film se perd un peu. Le réalisateur étant monteur à la base, on sent qu’il a tenté de beaucoup miser sur son montage.

Cependant, il y a une réalité marquante dans Snow in Paradise, une brutalité du quotidien d’une jeunesse qui pense que c’est par le trafic de drogue et la violence qu’on arrivera à se sortir de sa misère. De petit délinquant, il veut passer au grand banditisme mais sa naïveté et son appétit pour plus vont le rattraper et finir par le dépasser. Cela va coûter la vie à son meilleur ami Tariq. Un jeune homme sans histoire qui va être coincé dans un deale qu’il n’a jamais voulu.

Snow in Paradise est donc un film à voir pour son message fort de rédemption.

Bande-annonce