Critique du remake ou plutôt copier/coller de Broadchurch, Gracepoint.
Si, pour sa critique de Gracepoint, le Cerveau faisait preuve d’autant de paresse que Chris Chibnall pour son adaptation de Broadchurch, Il se contenterait d’utiliser tout ce qu’il a pu écrire sur la série anglaise, de le copier et de le coller ici. Car c’est exactement ce que les scénaristes ont fait pour que Broadchruch devienne Gracepoint. Les mêmes intrigues, les mêmes ressorts et twists, les mêmes types de personnage, parfois, exactement les mêmes plans et pire encore, la même ambiance.
Il était nécessaire, prétendait-on en haut lieux, de faire une adaptation US de Broadchurch pour mieux capter l’attention d’un public américain qui n’adhérerait pas au clash culturel qu’une telle série britannique présentait. Mais dans Gracepoint, on retrouve exactement la même ambiance, exactement les mêmes signes culturels. On s’étonnerait presque d’entendre un accent et vocabulaire américain et de voir les personnages conduire à droite. On se demande donc pourquoi créer une adaptation américaine si c’est pour ne pas américaniser la série. Les producteurs aurait dû choisir un endroit beaucoup plus représentatif des Etats-Unis pour justifier cette adaptation.
Bons Acteurs
Dans le pilote on retrouve donc exactement le même concept. Un jeune garçon de 12 est retrouvé mort sur une plage d’un petit village. Très vite, les enquêteurs soupçonnent un meurtre ce qui secoue la communauté. Des flics joués, encore une fois, par David Tennant, toujours aussi bon, et, pour la version américaine, Anna Gunn qui offre une performance égale à celle d’Olivia Coleman dans la version originale. Les mêmes intrigues personnelles sont mises en place ici, à savoir la rivalité entre Carver et Ellie Miller avec un Carver un qui s’est retrouvé à Gracepoint et a volé la promotion de Miller après une enquête qui s’est mal déroulée. Son état de santé n’est pas aussi très vaillant.
Les mêmes premiers suspects ou comportement bizarres apparaissent ici. Du fils de Ellie Miller, Tom, qui efface son disque dur, à l’alibi du père de Danny, la victime, qui n’est pas très solide, en passant par la vieille femme et ses chiens, tout y est, rien est oublié. On a même droit à la journaliste qui vient fourrer son nez partout, au neveu maladroit et indélicats. Des personnages et situations qui restent intéressant pour qui n’aura pas vu la série originale.
Car c’est bien là le problème de cette série. Gracepoint n’est pas foncièrement mauvaise. Bien au contraire, elle possède exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts que Broadchurch, avec une intrigue principale forte et intéressante et des personnages passionnants et quelques autres mystères passionnants à découvrir. Elle conserve aussi sa lenteur parfois soporifique, et cette volonté un peu trop évidente de rendre chaque personnage un suspect probable. Le seul problème, c’est qu’on a tout vu et qu’on sait déjà tout.
Ou presque. Chris Chibnall a promis que le meurtrier changeait et ne serait pas le même. Cela va peut-être encourager les plus curieux à regarder les 10 épisodes de Gracepoint et voir si quelques petits détails sont modifiés pour permettre un autre coupable.
Crédits Images : ©Fox
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