Hung saison 3 : un plaisir toujours aussi présent

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La saison 3 de Hung vient de débuter sur HBO. Retour sur la série.

Une série câblée qui ose… faire ce que toutes les autres séries câblées font. Voilà ce que l’on peut dire de Hung au premier abord.  Une déclinaison de plus du genre qui présente des personnages franchissant les limites de la décence ou de la légalité pour s’en sortir en période de crise. Quand Weeds et Breaking Bad traitent de personnes qui produisent et vendent de la drogue, Hung s’attache… aux conseils personnalisés pour les femmes qui veulent découvrir le bien-être corporel.

C’est à peu près le pitch officiel du Centre de Bienfait Féminin que les deux personnages principaux de Hung, Ray (Thomas Jane) et Tanya (Jane Adams), essaient de mettre en place. Mais ce serait oublier une partie de leur business, qui relève de l’entraînement particulier, et très particulier ! Ray n’hésite pas en effet à donner de sa personne, et en nature… Un spa « new-generation ».

Comment satisfaire sa banquière ?

Une série plûtot réussie surfant sur  le phénomène de crise économique.  Des personnages qui pour s’en sortir et gagner leur vie se lancent dans une activité qui fait polémique : la prostitution déguisée.  Cette saison renforce le comique de scène comme lorsque un des protagonistes souhaite souscrire un prêt auprés de sa  banque pour le bon fonctionnement du centre de bien-être. Comment convaincre la banquière de procurer de l’argent à ce centre du plaisir ? Tout simplement en lui faisant découvrir les services particuliers de ce spa. Taux de réussite garanti !

Du déjà-vu efficace

On a l’impression d’avoir déjà vu toutes ces scènes dans des séries câblées comme Californication, True Blood, ou Weeds…Peut-être le seul problème de la série, qui semble chercher à oser pour oser… Car au final, même si on rit beaucoup des situations rencontrées par les personnages, la série n’apporte rien d’original en soit. Hung est une série à l’image de ce qui se fait actuellement en télévision sur beaucoup de réseaux du câble (et l’audience prouve que cela fonctionne) : montrer du sexe pour le sexe. La satire sociale est bien là, mais on la remarque à peine et elle disparaît quasiment sous toutes ces scènes de frasques sexuelles. Il reste que l’on s’amuse malgré tout de la débrouillardise des personnages en temps de Crise. La formule n’est pas originale, certes, mais le comique reste là, même au bout de trois ans.

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