Critique du film d’horreur Pyramide, premier film de Grégory Levasseur produit par Alexandre Aja.

pyramide-une-malediction-egyptienne-3Certains trésors enfouis depuis des millénaires hantent ceux qui ont osé percer leurs secrets.
Des archéologues américains font une découverte sans précédent lorsqu’ils retrouvent une nouvelle pyramide au cœur du désert égyptien. Alors qu’ils déchiffrent ses terribles secrets jusqu’ici enterrés, ils comprennent qu’ils ne sont pas simplement piégés, ils sont traqués…

Mécanique classique du genre

Dans Pyramide, on suit une équipe d’archéologues, un père et sa fille, sur les traces d’une nouvelle pyramide. Une pyramide spéciale à trois faces, qui cache des secrets bien enfouis et qui auraient mieux fait de rester ainsi. Le lieu maudit va se retourner contre eux et l’enfer pour s’en sortir va démarrer. Pyramide est dans la veine des films d’horreur classiques avec une mécanique simple d’un environnement cloîtré mais qui fonctionne tout de même. Certaines scènes vous choqueront et d’autres vous laisseront peut-être de marbre. Le film évite les grandes évidences et ainsi, au fur et à mesure que le long-métrage avance, il ne tombe pas dans le cliché total du film d’horreur mais le frôle.

 Pyramide a pour point positif de ne pas avoir de personnages trop clichés liés au genre comme la blonde ingénue trop stupide pour savoir ce qu’il lui arrive. Nora est une scientifique, une jeune femme brillante et passionnée d’archéologie. Cependant, elle reste une jolie fille blonde qu’on va mettre en sous-vêtements juste pour satisfaire la libido de certains. Ce qui renforce l’idée qu’on ne peut pas faire un tel film sans mettre une fille à moitié nue aussi intelligente et cultivée qu’elle puisse être. Au centre, on trouve la relation de travail et personnelle qu’elle partage avec son père. On aurait aimé en voir plus de ce choc des générations entre le père et sa fille mais Pyramide reste un film d’horreur avant tout et ne développe pas trop leur relation. L’ensemble des personnages écrits par Nick Simon et Daniel Meersand manquent de profondeur et certains sont tellement irritants qu’on souhaite qu’ils disparaissent rapidement.

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Bonnes idées moyennement exécutées

Gregory Levasseur a de bonnes idées et de bonnes trouvailles, cependant, elles ne sont pas toujours exécutées à la perfection. On notera tout de même la bonne idée de ne pas révéler tout de suite la menace qui est après les protagonistes et de la garder pour un moment plus propice. Si les effets spéciaux ne sont pas exceptionnels, ils sont plutôt assez bien fait et plutôt réalistes. Seuls les puristes y verront quelques négligences. Le film est plutôt bien rythmé et ne dure pas 2 heures ce qui est un point positif. Une heure et demi suffit largement pour raconter cette histoire de créatures mythologiques Égyptiennes.

pyramide-une-malediction-egyptienne-2Il faut noter que le film est réalisé en found footage parce que Pyramide est fait comme un documentaire avec une journaliste et un cameraman (insupportable) qui suivent l’équipe de scientifiques. Une façon de tourner qui a beaucoup été utilisée pour donner un aspect de véracité et permettre au public d’être au plus près des événements, à la Blair Witch. Mais ici, le found footage n’est pas indispensable d’autant qu’il est mêlé à une réalisation classique. A l’image, les choses sont très sombres et on ne distingue pas forcément tout.

Pyramide se laisse donc regarder. Il ne rentrera pas dans le panthéon des films d’horreur de la décennie mais il fait le boulot, garantissant l’effroi attendu avec le pitch de départ. Donner un peu la trouille avant de retourner dans la vraie vie. C’est un premier film pour Grégory Levasseur qui se place ici en leader derrière sa caméra après avoir longtemps été le partenaire d’Alexandre Aja. Le film est loin d’être mauvais et Levasseur a réussi son pari à moitié. On attend un second, en espérant que le jeune réalisateur gagnera en assurance. 

Pyramide – bande-annonce

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