La Planète des Singes : Retour sur le phénomène de Pierre Boulle au cinéma

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Homme-singe, Singe-homme

la-planete-des-singes-les-origines-1Aventure et action sont certes au rendez-vous, que ce soit dans la saga ou la nouvelle trilogie moderne. Guerres, mensonge, voyage et trahison : tous les éléments d’un bon film d’aventure sont là. Mais ce qui fait la richesse du livre est bien plus que l’aspect d’aventure développé au cinéma : c’est la profondeur de réflexion, presque philosophique, qui explique la prolixité des adaptations du livre. Dans certaines versions homme-esclave, dans d’autres homme-maître, dans certaines homme-intelligent, dans d’autres homme-faible, la comparaison à la race des singes est source de réflexion sur la nature humaine, ses forces et faiblesses.

Chose que la nouvelle trilogie de la 20th Century Fox arrive à proposer malgré le genre très blockbuster de ses films. Ils proposent du sens et de la réflexion, mais aussi de l’émotion, avec un certain attachement du spectateur pour ces singes qui nous ressemblent, bien plus humains que certains hommes. 

planete des singes koba et césar affrontement critique

Ainsi on remarque, dans l’évolution des films, qu’un ton moralisateur est de plus en plus présent dans les adaptations, où les hommes sont ceux qui tuent, et les singes sont ceux maltraités. Dans La Bataille de la Planète des Singes de 1973, César répète souvent que ce sont les hommes qui entre-tuent, pas les singes (le fameux “Ape shall not kill ape”). En 2011, c’est Rupert Wyatt qui montre que les singes sont plus respectueux et plus justes que les hommes puisque César est un modèle de paix et de raison, et ce, même après être tombé dans les bas fond de la vengeance et embrassé ses traits les plus noirs, comme dans cet dernier opus de la saga. 

Plus vrai que nature

La Planète des Singes Les Origines extrait 2Ce qui plaît aussi dans La Planète des Singes, c’est l’univers de science fiction. Le vaisseau spatial qui s’écrase sur une autre planète, mais aussi d’autres règles du jeu. Une guerre inévitable. Des armures, villages, et expressions (des singes) complètement différents de ce à quoi on est habitué : les adaptations cinématographiques de La Planète des Singes plaisent par leur capacité à nous changer les idées, à nous amener ailleurs, un dépaysement visuel pour presque un retour à l’état sauvage, un appel de la nature, et une connexion animal avec des êtres et une espèce qui nous ressemble.

De quoi féliciter les directeurs de la saga et des trois derniers films où les effets visuels sont toujours à la pointe, pour des singes plus vrais que nature. Que ce soit le vaisseau qui atterrit en pleine jungle dans le film de Burton, le village déserté atomique de la saga ou bien les deux derniers films réalisé sans avoir utilisé le moindre vrai singe, les effets spéciaux de ces univers fantastiques sont remarquables.

Les effets spéciaux

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