Quatrième film en compétition à Gerardmer, The Signal est un pot (très) pourri de toutes les productions SF de ces dernières années. A éviter.

Quand on assiste à un Festival comme celui de Gerardmer, l’habitude est aux petites ou moyennes productions de genre. Quand débarque un film avec en tête d’affiche un acteur comme Laurence Fishburne, on peut s’attendre à quelque chose d’un registre un peu différent. Et aux vues des projections jusqu’aujourd’hui, c’est en effet le cas puisque The Signal est un ratage complet.

Suivez le lapin blanc

The Signal illus3Nic, Jonah et Haley sont trois teenagers en plein road trip. Les deux garçons, étudiants au MIT, aident Haley, la copine de Nic, à déménager, tout en suivant le signal d’un hacker particulièrement doué. Alors qu’ils arrivent à l’endroit présumé où réside l’inconnu, ils perdent tous les trois connaissance. Nic se réveille dans ce qui semble être un centre de recherche où un scientifique en combinaison, Damon, lui apprend que ses amis et lui ont été en contact avec des extra-terrestres et que le signal qu’ils ont suivi étaient un piège. Ne comprenant pas ce qui se passe, Nic va tenter de s’échapper du bâtiment en compagnie de ses amis mais plus le temps passe, plus les questions se multiplient…

District Signs Chronicles

Le Cerveau ne fera pas durer le suspense plus longtemps, The Signal n’a aucun sens. Il démarre en road movie pour devenir un huis clos avant de finir en thriller SF bizarroïde. Son problème majeur, c’est de vouloir combattre sur des dizaines de fronts en même temps. Le résultat est chaotique puisque chaque piste abordée l’est en surface seulement. Les inspirations sont tellement évidentes qu’elles en deviennent presque des plagiats. Ajoutez à ça une caméra à l’épaule nauséeuse et de la dubstep en fond sonore pour obtenir un film vide de tout sens et donc d’intérêt.

The Signal illus2

The truth is still out there

Le véritable soucis de The Signal, au delà de sa construction et de son manque de sens, est de passer littéralement à côté de son sujet principal. Les rencontres extra-terrestre étant un thème vu, revu et revisité, de rencontre du 3ème type au cinéma à X Files en télévision , en dehors des films cités ci-dessus, ici les aliens ne servent que d’excuse dans cet enchaînement d’événements erratique. Seul facteur déclencheur, la dimension alien n’égalera pas les attentes du spectateur friand d’intrigues d’enlèvements et autres disparitions.

Pourtant The Signal n’est pas exempt de qualités : une photographie léchée, des effets spéciaux travaillés, des décors naturels désertiques, qui assurent le voyage. Malheureusement on aurait aimé que la narration soit moins alambiquée, favorisant l’action au détriment d’une recherche de remise en question de l’humanité et de ce qui la définit, notamment concernant le personnage principal. Certains spectateurs resteront sans aucun doute sur leurs faim, déçus par la séquence de fin d’un long métrage au potentiel incontestable, alourdi par une liste longue de questions qui resteront sans même une ébauche  de réponse, et c’est bien dommage.

The Signal : Bande annonce

Crédits : ©Wild Side