Le (presque) top 15 des jeux vidéo de 2013

Le Cerveau propose son top 15 des jeux vidéo de 2013. Ou presque.

Alors qu’on vient de dire au revoir à 2013, il est temps de faire le bilan. Sacrée année que 2013 dans le monde du Jeu vidéo. Sortie de la nouvelle génération avec la PS4 et la Xbox One, vision du futur avec l’Occulus Rift, l’approche de la machine de guerre de Valve avec la Steam Machine… Sans oublier les jeux ! Beyond Two Souls, The Last Of Us, GTAV, Bioshock Infinite… Année bourrée de blockbusters (ou AAA pour les intimes) et de bons jeux dits “indés” comme Hotline Miami, The Walking Dead ou The Stanley Parable. Partons donc faire une petite restrospéctive de cette année chargée en événements avec un top 15 des jeux de l’année ! Enfin presque.

NB : pour des raisons de budget et de temps, le Cerveau n’a pas pu tester plus de 15 bons jeux sortis cette année. Il vous propose donc de faire un top 15 des jeux qui ont marqué 2003 (ça va, 10 ans de différence, c’est pas énorme). Merci de votre attention.

15 – Dragon Ball Z : Budokai 2

Enfin ! Tous les fans de Dragon Ball Z l’affirmeront, le rêve ultime pour un amateur de l’univers de Toriyama depuis l’apparition de la franchise sur console, c’était d’avoir un jeu de combat digne de ce nom qui retranscrive la nervosité des combats entre Saiyan. Le Budokai premier du nom avait déjà tenté sans vraiment fournir quelque chose de convaincant. Il avait au moins le mérite de poser les bases de ce qui donnera, aux yeux de certains, la meilleure adaptation de Dragon Ball sur console (d’autres diront qu’il s’agit de Budokai Tenkaichi mais c’est une autre histoire). Là où DBZ Budokai 2 a fait la différence par rapport à son prédécesseur, c’est déjà sur ses graphismes nettement plus manga qui donnaient un cachet plus proche de l’oeuvre originale mais aussi sur un système de combat vu de profil dynamique et facile à prendre en main. Le jeu est aussi agrémenté de petite originalités comme des fusions ou des costumes qui n’existaient pas dans le manga. Bref, un bon épisode qui permettra quelques années plus tard à la série d’obtenir ses lettres de noblesses avec DBZ Budokai 3.

Trailer Dragon Ball Z : Budokai 2

14 – Boktai : The Sun is in your hands

Hideo Kojima, niveau jeu vidéo, il n’y a plus grand chose à redire. Il suffit de voir son oeuvre fleuve qu’est Metal Gear. Et pourtant, ça ne l’a pas empêché de s’attarder sur le bizarre. Prenez Boktai par exemple. Classique jeu d’aventure dans lequel vous devez sauver le monde en tuant des démons avec un Solar Gun (ou pistolet solaire). Là où ça devient original, c’est dans la cartouche. Essayons de reprendre son chemin de pensée : Boktai va sortir sur Game Boy Advance, les gens jouent à la GBA dehors, dehors parfois il fait beau… Incluons donc un détecteur solaire dans la cartouche ! Ainsi, on obtient un très bon jeu avec beaucoup de rejouabilité mais dont on ne peut profiter que quand il fait beau. Merci Kojima.

Trailer E3 Boktai : The Sun is in your hands

13 – Dead or Alive Xtreme Beach Volleyball

C’est fou à quel point un bout de tissu peu rendre fou. Prenons le bikini par exemple. Porté par la bonne personne, il devient un sujet de fascination général. Donc faire un jeu la dessus, cela semblait tomber sous le sens. Et c’est sur la série de jeux Dead or Alive, largement reconnue pour sa gente féminine généreuse, que le choix s’est porté. Seulement, un jeu de défilé de courbes pixelisées, aussi plantureuses soient elles, ça ne fait pas un jeu forcément intéressant. Donc histoire de donner un peu d’intérêt à l’histoire, on a rajouté un semblant de matchs de volleyball pour gagner de l’argent qui permet d’acheter de nouveaux bouts de tissus, de plus en plus minuscules et paradoxalement de plus en plus chers, ce qui est plutôt réaliste. S’en suivent de passionnantes séances de contemplations des égéries pixelisées se roulant dans le sable et jouant à la balle. Comment ça c’est pareil que Nintendogs ? N’importe quoi, il y a toute une dimension philosophique derrière. Et ceci n’est pas une excuse pourrie.

Trailer Dead or Alive Xtreme Beach Volleyball

12 – Donkey Konga

Les jeux de rythme, à part Guitar Hero et Rock Band, ont assez de mal à passer la frontière du Japon. Les raisons ? La frilosité du public occidental mais aussi l’achat de devices à utilisation unique, augmentant ostensiblement le prix du soft. Parmi ces jeux, on trouvera Donkey Konga. Quelle originalité ? Contrairement à ses homologues, il propose de taper comme des sourds sur des bongos, sortes de tam-tam, et de claquer des mains. Facilitant radicalement le gameplay, il rend le jeu musical beaucoup plus accessible et amusant. Au niveau de la bande musicale, on retrouve des classiques comme Jamiroquai, Queen, Kylie Minogue, Carlos Santana… Un bon jeu bien fun, qui donnera 2 suites dont une qui ne sortira malheureusement jamais du pays du soleil levant.

Trailer Donkey Konga (JAP)

11 – F-Zero GX

Quand on parle de jeux de course et Nintendo, on entend Mario Kart et F-Zero. Le premier ne se présente plus, tandis que le second fait face d’outsider à côté. Marketé pour les plus âges avec sa vitesse hallucinante et ses voitures futuristes, F-Zero avait initié le début de la pseudo 3D sur SNES. Le titre qui nous interesse ici est sorti sur Gamecube et est la 3ème itération de la série. La grande évolution par rapport aux anciens, c’est le mode histoire. Oui oui, un mode histoire dans un jeu de course. Enfin, on se calme, il n’y a pas de quoi s’exciter non plus. Au contraire. Le scénario est mémorable dans le registre du n’importe quoi. Une succession de missions (très compliquées pour la plupart) qui finit sur la libération des créateurs de l’univers de la ceinture-trophée du championnat. A ce monument improbable, on pourra rajouter tout de même un garage de customisation des véhicules assez impressionnant et plaisant.

Trailer F-Zero GX

10 – Fire Emblem

La plus grande frustration pour un joueur occidental, c’est de voir des jeux de qualité ne pas dépasser les frontières du Japon. Et c’est le triste sort qu’a subi la saga des Fire Emblem depuis le premier épisode sur NES. Pourtant, en 2003, Nintendo lève le rideau de fer et le tactital-RPG phare de la firme de Kyoto déferle chez nous. Introduit dans Super Smash Bros Melee, le personnage de Roy avait intrigué les joueurs et ils désiraient en savoir plus sur leur nouveau personnage préféré. Action-réaction, un an après la sortie du jeu de combat, on voyait apparaitre Fire Emblem. Le gameplay reprend celui d’Advance Wars, à savoir un jeu d’echec au tour par tour avec des pièces à capacités différentes. A la différence que dans Fire Emblem, les personnages sont mortels, à savoir que s’ils meurent, c’est pour de bon ! Bonjour la pression. Ajoutez à cela un scénario complexe avec des histoires politiques à en faire pâlir Game of Thrones, et vous obtenez un jeu indispensable.

Fire Emblem Intro

9 – Harvest Moon : A Wonderful Life

Le Cerveau risque de passer pour un mono-maniaque à force d’en parler mais Harvest Moon : A Wonderful Life est, malgré ce qui peut être dit dans le Dossier de Noël, un très bon jeu. Certains le trouveront un peu longuet, niais et sans intérêt mais pour peu qu’on se force un tantinet, le plaisir arrive avec le temps. Le monde est joyeux, les oiseaux gazouillent, les vaches donnent du lait et les vieux vous racontent leurs vies. Le temps passe, lentement mais sûrement. Les saisons se suivent, demandant des soins particuliers pour le bétail et les plantations. La bande son très répétitive s’inscrira à jamais dans la mémoire du joueur mais il tombera dans un état de béatitude à chaque fois qu’il l’entendra au courant de sa vie. La vie est belle, tout le monde il est gentil.

Trailer Harvest Moon : A Wonderful Life

8 – Jak 2

A l’époque de la Playstation, il y avait des mascottes hautes en couleur comme Spyro ou Crash Bandicoot , inventés pour concurrencer Mario. Seulement à l’arrivée de la PS2, il fallait renouveler le casting. Naughty Dog, à l’origine de Crash, sort Jak & Daxter, deux amis se baladant dans un monde verdoyant et combattant des méchants mutants. C’est sympa, mais le public a grandi et le jeu rencontre un succès mitigé. Qu’à cela ne tienne, les p’tits gars de chez ND ne se laissent pas faire. Qu’est ce qui fonctionne chez les joueurs de PS2 ? GTA ? Adjugé vendu. Jak 2, la suite directe de Jak & Daxter débarque donc en 2003 avec un Jak énervé, volant des voitures et tirant à vue sur les passant à coups de laser gun. Plus dark, plus violent, Jak 2, c’était le renouveau du cool.

Trailer Jak 2

7 – Zelda : Collector’s edition

Il est des séries de jeux qui méritent ce genre d’éditions. De nos jours, c’est devenu un phénomène viral. On réédite des trilogies sorties il y a 3 mois, soit-disant en HD, avec des trophées à débloquer… Il ne faut pas oublier que ça fait déjà longtemps que Nintendo fait cela. Déjà en 1993, la firme de Kyoto sort Super Mario All-Stars, contenant tous les Mario sortis sur console à l’époque. Le plus ? Super Mario Bros Lost levels, une version jamais sortie du Japon qui apparaît pour la première fois en Occident. En 2003 donc, Zelda : Collector’s Edition reprend sur une seule galette The Legend of Zelda, Adventure of Link, Ocarina of Time, Master’s Quest et Majora’s Mask. Et là, le bonus est de taille puisqu’il s’agit d’une démo du très attendu Wind Waker (ressorti en HD il y a quelques semaines, sacrée ironie). C’était mieux avant ? Jamais dit ça.

Rétrospective Zelda présente dans The Legend of Zelda : Collector’s Edition

6 – Mario & Luigi Superstar Saga

On connait tous le principe de Mario. On avance, on brise des blocs, on ramasse des pièces, on écrase des ennemis et on recommence au niveau suivant. Jusque là pas de surprise. Et pourtant, outre les spin-off sportif à la Mario Kart ou Mario Tennis, et les caméo dans différents jeux, il existe un style d’aventure dans lequel l’homme à tout faire en salopette s’est très peu risqué. Il s’agit bien entendu du jeu de rôle. Il s’y est tenté une fois sur SuperNES avec Super Mario RPG mais qui ne sortit pas en Europe donc peu connu chez nous. Deuxième tentative sur 64 avec Paper Mario dans un style plus décalé. Mais le GameBoy Advance marque un grand coup avec ce Mario & Luigi Superstar Saga où les deux frères vont devoir défaire la méchante sorcière Graguémona. Humour décalé, univers original et fouillé, type de combat mélant RPG classique et dynamisme, ce jeu a marqué par son arrivée inattendue.

Trailer Mario & Luigi Superstar Saga

5 – Metroid Prime

Arlésienne de la 64, la série des Metroid a périclité entre Super Metroid en 1994 sur SuperNES et Metroid Prime en 2003 sur Gamecube. Le problème principal que les équipes de Nintendo rencontrèrent dans le développement de cet épisode, c’est la réadaptation du gameplay d’exploration 2D dans un environnement 3D tout en considérant les limitations techniques de la Nintendo 64. Et c’est donc après 10 ans de réflexion intense que nait Metroid Prime sur Gamecube. Et le résultat est sans appel. Jeu de tir à la première personne mais aussi jeu de plateforme, avec exploration, narration, boss, énigmes… Une fois de plus, Big N a su s’approprier un genre en en remaniant les codes. Grosse nouveauté gameplay qui pourtant ne saute pas aux yeux : le ciblage automatique. Celui-ci permet entre autre de simplifier les combats mais aussi une meilleure vision de l’environnement, servant ici l’exploration et la résolution des énigmes.

Trailer Metroid Prime

4 – Pokémon Rubis / Saphir

Nombreux sont les rageux sur les Internets qui débattent pour savoir quelle génération de Pokémon est la meilleure. Celle qui revient souvent, c’est la première bien entendu. De Salamèche à Mew, les 151 premiers petits monstres possèdent encore le coeur des fans. Même s’il est d’accord, le Cerveau ne peut s’empecher d’avoir une certaine affection pour la 3ème génération. Le gameplay reste le même que les 2 précédentes versions, l’histoire aussi… Il n’y a que les graphismes et les nouveaux Pokémon qui changent la donne. Et le cachet donné à ce jeu est tout a fait charmant ! Les environnements en 32 bits avec une bande son joviale et enivrante peuplent encore les synapses les plus raleuses de votre hôte. Donc non, pas de révolution pour ce jeu, juste une petite madeleine.

Trailer Pokémon Rubis/Saphir (JAP encore, mais ils sont graves cools les trailers Jap)

3 – Tales of Symphonia

Les RPG japonnais ont un style de gameplay particulier au tour par tour que tout le monde connait aujourd’hui. Et que tout le monde critique d’ailleurs parce qu’usé et utilisé jusqu’à la lie. Et pourtant, rares sont ceux qui se rappellent de leurs quelques tentatives pour garder la narration qui leur est chère tout en dynamisant leur gameplay. Parmi ces tentatives, nous retrouvons Tales of Symphonia, jeu de rôle dans lequel le joueur incarne Lloyd, un jeune bretteur maladroit, amoureux de Colette, beauté diaphane appelée à devenir un ange au prix de son humanité. Dans leur quête, ils rencontreront une flopée de nouveaux personnages avec lesquels ils vont faire équipe. L’innovation principale se situe dans le système de combat qui inclue des barres de cooldown entre chaque attaque et la possibilité de se déplacer dans une zone déterminée pour frapper les ennemis sur les côtés ou dans le dos, l’orientation étant plus ou moins importante en fonction de la technique utilisée. Ca ne parait de rien aujourd’hui, et pourtant, il y a 10 ans, c’était encore rare. Maintenant, c’est le tour par tour qui se perd. Ironie du sort.

Trailer Tales of Symphonia (JAP encore et toujours)

2 – True crime Street of L.A.

S’il existe bien une injustice dans la pourtant cruelle histoire du jeu vidéo, c’est bien celle concernant True Crime. Quel jeu a le plus fait recette cette année ? Tout le monde le sait, c’est GTAV. Avec son monde ouvert énorme, sa liberté d’action étonnante, son gameplay blablabla… Ok, on a compris, GTA c’est trop bien, c’est le jeu ultime. Mais n’a-t-on jamais pensé aux jeux dans l’ombre qui ont osé innover et qui, du fait de l’aura rayonnante du roi GTA sont tombés dans les bas-fond de l’oubli pixellisé ? True Crime reprend certes les bases, avec un monde ouvert, des courses poursuites en voiture, des armes utilisables à tout moment, des missions secondaires… Mais rajoute aussi un paquet de features hallucinantes qui en font l’un des jeux les plus complets, même aujourd’hui ! Un système de combat au corps à corps avec des combo débloquables, des armes personnalisables, des compétences en voiture qui permettent une maitrise totale du bitume… Et ce n’est que le début ! L’histoire possède plusieurs fins en fonction de votre nombre de points de réputations en tant que bon ou mauvais flic qui apporteront des upgrades différents pour votre personnage. Un GTA-RPG-Jeu de course-Jeu de combat avec une histoire. Ca parait casse-gueule sur le papier, mais malgré quelques erreurs, le résultat est plus qu’honorable et mérite qu’on lui rende ce qu’il mérite.

Trailer True Crime Street of L.A.

1 – WarioWare Inc.

Mettre un doigt dans son nez, attraper une mouche avec des baguettes, éviter un hot-dog à roulettes… Tels sont les défis loufoques que proposait WarioWare Inc sur GameBoy Advance. Ici, pas de mode histoire, pas d’enjeux moraux, que du fun. Une succession de mini-jeux de 3 secondes qui s’arrête au bout de 4 erreurs. Une purge pour un néophyte. Un délice pour quelqu’un de plus expérimenté. Il faut être réactif, autant intellectuellement que physiquement. Et histoire de corser le tout, l’humour décalé vient brouiller les pistes données par les énoncés envoyés au visage du joueur pendant à peine un quart de seconde. Lorsque l’effet de surprise passe, le jeu reste amusant avec une montagne de bonus à débloquer et quelques mini-jeux multijoueurs à une seule console (chacun sur une gachette et c’est parti !). Seul ou à plusieurs, WarioWare est un OVNI qui a su s’imposer comme une manière de jouer qui prendra toute sa saveur plus tard sur Gamecube en jouant à 4.

WarioWare Inc. Intro

Crédits : ©DR

Pierre-Jean Malye