Anthony Hopkins parle de Hitchcock

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Dans un interview accordée à Deadline à propos du film Hitchcock, Anthony Hopkins explique comment il est devenu Alfred Hitchcock, ce qu’est être comédien et les points communs qu’il a avec le réalisateur.

Pour le film de Sacha Gervasi, Hitchcock, Anthony Hopkins a enfilé le costume du grand maître du suspens. Le long-métrage revient sur les coulisses du tournage de Psychose. Les affiches, photos, bandes-annonces et autres extraits diffusés à propos du film dévoilent une chose sûre et certaine : Anthony Hopkins est réellement devenu Alfred Hitchcock pour le film. « Je passais plus d’une heure et demi au maquillage », raconte Anthony Hopkins dans un entretien accordé à Deadline. « Hitchcock et moi n’avons pas la même mâchoire donc le maquillage s’est surtout porté sur mon menton et mon cou. Je portais des lentilles de contact, puisque Hitchcock avait les yeux noisettes tandis que j’ai les yeux bleus. J’ai aussi dû raser mes cheveux. J’ai les cheveux blancs et Hitchcock se teignait les cheveux avec cette affreuse teinture rouge. Enfin, j’avais le costume pour alourdir ma silhouette ».

Un costume très important qui lui a permis de rentrer au mieux dans le rôle. « Je n’allais jamais sur le plateau sans le costume. Jamais en jeans, pas même pour les répétitions. Si tu dois répéter une scène, tu dois devenir ton personnage ! »

Mais plus que les accessoires, il vante surtout les autres acteurs pour la qualité de sa performance. « Comme disait John Wayne, on ne joue pas, on réagit aux autres. Quand on a en face quelqu’un du talent d’Helen Mirren, ils font tout le travail et vous n’avez qu’à écouter et réagir en conséquence. Quand Richard Portnow dans le rôle de Barney Balaban me parle durement, je n’ai qu’à lui renvoyer son regard », décrit Hopkins.

« Hitchcock était un homme complexe »


Mais si, d’après les premières critiques, il est un si bon Alfred Hitchcock, c’est surtout car il partage certains points communs : « Hitchcock n’avait pas toujours confiance en lui, et je partage les mêmes doutes. Je le comprends donc à un niveau instinctif. Il se sentait comme un outsider, tout comme moi. J’ai un peu de recul là-dessus, j’aime donc jouer ce genre de personnage ».

Dans cet entretien, Hopkins a tenu à rectifier certaines présomptions sur le réalisateur et son supposé côté sombre « C’est plutôt un côté plus complexe de sa personnalité que nous dévoilons », corrige l’acteur. « Hitchcock était un maître pour porter à l’écran ce qui nous met mal à l’aise. La vraie raison, je pense, c’est qu’il comprenait et ressentait ces peurs. Il détestait l’idée d’une violence soudaine. Il voulait toujours tout contrôler. Et ses films montrent que vous pouvez tout contrôler, mais à un moment dans la vie, des choses arrivent et bam, vous perdez le contrôle ».

Il tient aussi à rappeler qu’Alfred Hitchcock n’était pas qu’un réalisateur, un être sombre ou complexe : « Il était un romantique, piégé dans le corps d’un obèse. Janet Leigh a dit qu’elle s’amusait toujours quand elle allait chez lui car c’était un vrai plaisantin, toujours à faire des blagues. »

Pour rappel, on retrouvera Hitchcock sur nos écrans le 13 février prochain. Pour revoir la bande-annonce du film, c’est par ici.

Source : Deadline /Crédits Image : ©Fox Searchlight Pictures

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